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ANJOUAN EN DANGER : LE LAC DZIYALANDZÉ, JOYAU ÉCOLOGIQUE MENACÉ PAR UNE EXPLOITATION INDUSTRIELLE

 

À 910 mètres d’altitude, niché sur les flancs du mont Ntringui, le lac Dziyalandzé est l’un des trésors les plus précieux de l’île d’Anjouan. Ce lac de cratère, qui s’étend sur environ 3 hectares, constitue la principale réserve d’eau douce de l’île. Il alimente en eau potable de nombreux villages et abrite une biodiversité exceptionnelle, avec plusieurs espèces menacées ou endémiques comme la roussette de Livingstone ou le lémurien mongoz. C’est aussi un lieu sacré, profondément respecté par la population locale.

Inscrit depuis 2006 sur la liste des zones humides protégées de la Convention de Ramsar, le site est reconnu pour sa valeur écologique et culturelle. Pourtant, aujourd’hui, ce sanctuaire est gravement menacé.

À seulement 360 mètres du lac, une activité de concassage de sable est en cours. Or, les recommandations internationales exigent une distance minimale de 500 mètres entre un site industriel et un plan d’eau destiné à la consommation humaine. Aucune étude d’impact indépendante n’a été rendue publique et aucune consultation de la population n’a été menée.

Les conséquences pourraient être désastreuses : pollution de l’eau par les particules et hydrocarbures, menace pour la biodiversité, érosion des sols, glissements de terrain, pollution de l’air et risques sanitaires, notamment respiratoires. Ce déséquilibre met en danger non seulement l’écosystème du lac, mais aussi la santé et la sécurité des habitants.

Au-delà de l’environnement, c’est un pan du patrimoine culturel et spirituel d’Anjouan qui est en jeu. Ce lac n’est pas seulement une source d’eau ; il est mémoire, symbole et avenir. Le préserver, c’est protéger la vie sous toutes ses formes.

Il est urgent d’agir pour suspendre les activités en cours, lancer une évaluation environnementale rigoureuse, repositionner les installations hors de la zone sensible et instaurer un dialogue citoyen. Car protéger Dziyalandzé, c’est protéger Anjouan.

ANTUF Chaharane 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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