La population carcérale d’Anjouan vit l’enfer quoique la prison est loin d’être un lieu de villégiature. Pour obtenir des aveux ou un nom d’un supposé commanditaire ou financeur, les policiers n’y vont pas de main morte. Ils utilisent des méthodes dures qui n’ont cure d’un État de droit. Cette image d’un ancien prisonnier réfugié à Mayotte en témoigne. Les bourreaux en treillis se servent de matraques, cravaches, bâtons ou objets métalliques pour fouetter les pauvres détenus jusqu’à ce qu’ils se mettent à saigner. Ils sont ainsi traités surtout quand ils sont connus être proches du parti Juwa, la principale formation politique au niveau national et dont le fief n’est autre qu’Anjouan. Début de la semaine dernière, une personne interpellée se trouva dans le coma quelque heures après. Sa famille qui n’aura pas le droit de se rendre à son chevet quand il est transporté à l’hôpital soupçonne les policiers de lui avoir infligé des sévices corporels. Lors des élections du 24 mars, les militaires ont tiré à balles réelles sur les manifestants qui refusaient de se mettre devant le fait accompli. Il y a eu plusieurs blessés graves si bien que beaucoup d’entre eux sont évacués à Mayotte. Azali Assoumani l’a toujours nié en bloc.
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