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Ahmed Ali Amir, simple caution morale d’un régime prédateur de la liberté de la presse ?

[Tribune] Six mois après son arrivée à la tête de la communication de Beit-Salam où il est parti en espérant ainsi pouvoir « changer les choses de l’intérieur », l’ancien journaliste Ahmed Ali Amir doit se rendre aujourd’hui à l’évidence : le régime en place est un véritable prédateur de la liberté d’expression. Il a une dent dure contre la presse. Et, face une telle situation ce qu’il faut c’est plutôt la résistance. Défendre vaille que vaille la liberté de la presse est le seul combat qui mérite d’être mené. S’acoquiner avec ceux n’expriment que mépris à l’égard des journalistes ne changera rien à la situation.

Certes, l’arrivée de ce journaliste de talent à Beit-Salam a contribué à changer, ne serait-ce qu’un peu, la communication du Palais de bord de mer et a permis ainsi de nous épargner la médiocrité des communiqués qu’on nous balançait à tout va sur les réseaux sociaux, mais, pour le moment, ce travail sert surtout à polir l’image d’un régime brutal qui ne cesse de s’en prendre violemment aux journalistes. C’est-à-dire aux anciens confrères de l’ancien directeur de publication d’Alwatwan.La situation devient de plus en plus inquiétante.

La récente affaire du journaliste d’Alfajr et celle de Mme Tahamida Mze, directrice adjointe de Hayba Fm en garde à vue depuis cet après-midi, viennent s’ajouter à la longue liste des attaques incessants dont font face les journalistes depuis l’arrivée de Monsieur Azali au pouvoir. Ces affaires nous rappellent, encore une fois, que les ogres de la liberté de la presse pullulent dans les différentes institutions de l’Etat. Et, ceux-là sont très avides de chair de journalistes. Et pourtant, il y a trois jours de cela, lors de sa conférence de presse à Beit-Salam, le Président Azali assurait les journalistes de leur liberté de travail. Mais comme d’habitude, les paroles sont en décalage avec les actes.

Je tiens ici à exprimer ma solidarité avec Tahamida Mze, à toute l’équipe de Hayba-FM, à mon ami Saïd Abdallah Mchangama, au journaliste du quotidien Alfajr poursuivi par le puissant directeur de la Douane et à tous les confrères qui luttent sur place pour la liberté de la presse.

Faissoil Abdou

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