L’ouverture de la session criminelle de la cour d’assises de Moroni, mercredi 17 juillet, a été marquée par un dossier tragique : la mort de Housni Massoundi, survenue dans la nuit du 21 août 2024, à la suite d’une violente altercation entre jeunes de Koimbani ya Oichili et d’Irohé ya Washili. Le principal accusé, Nizar Hassane, 25 ans, a été condamné à 7 ans de prison.
À la barre, le jeune homme, vêtu d’un boubou blanc, a reconnu avoir frappé Housni avec un bâton, affirmant avoir agi sous le coup de la panique. « On nous a attaqués. Des cailloux pleuvaient. J’ai pris un bâton par terre et frappé », a-t-il déclaré. Il a également indiqué que la victime s’était relevée après le coup.
Initialement poursuivi pour homicide involontaire, Nizar a finalement été jugé pour « coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Cinq autres jeunes, absents au procès, ont été condamnés par contumace à 9 ans de prison, et des mandats d’arrêt ont été émis.
Le drame serait né d’une vengeance orchestrée par un certain Mouzamil, alias Mbappé, en fuite à Mayotte. Ce dernier aurait voulu régler des comptes après une ancienne altercation lors d’un match de football. L’avocat de la défense a plaidé la légitime défense, soulignant l’embuscade et l’absence de préméditation.
L’avocat de la partie civile, Me Mohamed Nassur, a, quant à lui, réclamé que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes de la mort, évoquant une possible hémorragie interne et des coups multiples.
Le procès a laissé en suspens plusieurs zones d’ombre, notamment autour des absents.
IBM


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