
La situation judiciaire d’Abdousalam Ibrahim Mpingo, plus connu sous le pseudonyme de « Bashar », s’alourdit. Déjà mis en cause pour une affaire présumée d’escroquerie, l’homme, récemment expulsé de Tanzanie pour séjour irrégulier, fait désormais l’objet d’une seconde information judiciaire. Cette fois, les chefs d’accusation sont particulièrement graves : injures publiques, diffamation, diffusion de fausses données, dénonciation calomnieuse, chantage et extorsion de fonds.
Le procureur de la République, Abdou Ismail, a confirmé l’ouverture de cette nouvelle procédure. Selon lui, dix personnes ont été identifiées dans le cadre de l’enquête menée par la Brigade de recherche. Certaines d’entre elles ont été citées par l’accusé lui-même, d’autres ont été repérées au fil des investigations. Toutes devront être entendues, et des confrontations avec le principal mis en cause ne sont pas exclues.
Figure controversée sur les réseaux sociaux, Bashar s’était illustré par des publications Facebook et des messages WhatsApp mêlant révélations fracassantes et attaques ciblées contre des personnalités publiques. La justice cherche aujourd’hui à déterminer si ces propos reposaient sur des faits avérés ou s’ils relevaient d’une stratégie de manipulation et de pression.
Dans le dossier initial, plusieurs plaintes font état d’un préjudice estimé à huit millions de francs comoriens, un montant susceptible d’évoluer. Une plainte avec citation directe pour diffamation, chantage et injures a également été déposée.
Le procureur insiste sur la rigueur de la procédure et appelle à la prudence face aux rumeurs : « L’expulsion de Tanzanie n’est pas une extradition. Aucun accord judiciaire n’a été mis en œuvre dans ce cadre. » Le juge d’instruction est désormais seul maître à bord pour faire émerger la vérité.
IBM
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