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À Ndzuani, Azali relance la mémoire des Accords de Fomboni : un devoir de vérité pour l’unité nationale

 

Samedi 19 juillet, l’île de Ndzuani a accueilli une journée de réflexion inédite autour des Accords de Fomboni de 2001, pierre angulaire de la réconciliation nationale après la crise séparatiste. L’événement, présidé par le chef de l’État Azali Assoumani, s’inscrit dans les commémorations du cinquantenaire de l’indépendance. Il visait à revisiter cet épisode historique pour « un devoir de mémoire » mais aussi pour libérer la parole sur des tabous qui continuent de fragiliser l’unité des Comores.

Première rencontre du genre depuis la fin de la crise de 1997, cette séance d’introspection a rassemblé d’anciens ministres, des élus, des universitaires et des responsables politiques de toutes les îles. Ils ont évoqué les causes profondes du séparatisme — politiques, économiques, psychologiques — mais aussi les pistes pour renforcer la cohésion nationale. Le président Azali, considéré comme l’un des artisans de l’accord de Fomboni, a insisté sur l’importance de l’unité : « Les Comores ne forment qu’une seule famille, unie par la culture, la langue et un destin commun. »

Parmi les intervenants, Houmed M’saidie a pointé « le repli sur soi » comme moteur de division, nourri par des frustrations politiques, des déséquilibres économiques ou encore des inégalités sociales. L’ancien vice-président Caambi El Yachourtui a plaidé pour une « réconciliation des cœurs », soulignant que la paix durable passe par la justice sociale et le partage équitable des ressources.

L’ancien ministre Djaffar Salim Allaoui a, quant à lui, insisté sur l’urgence d’un véritable travail de mémoire pour « rompre le divorce entre les Comoriens et leur histoire ». Il a appelé à la création de commissions indépendantes, de journées nationales de la mémoire, et à une réécriture de l’histoire dans les manuels scolaires, sans tabous ni glorification. « Une nation sans mémoire partagée est une nation sans socle commun », a-t-il martelé.

Milissane Hamdia a, de son côté, exposé une série de recommandations pour garantir une paix durable : renforcement de l’État de droit, méritocratie, éducation à la paix, équité entre les îles. Il a salué les efforts d’Azali dans la répartition équilibrée des projets d’infrastructure à travers l’archipel.

Clôturant les échanges, le chef de l’État a annoncé l’organisation d’une cérémonie nationale dédiée à la réconciliation, prévue à Mwali le 17 février 2026, soit 25 ans jour pour jour après la signature des Accords de Fomboni.

Un symbole fort pour raviver un pacte de confiance entre les îles, à l’heure où les discours identitaires et les tensions régionales refont surface. L’avenir dira si cette initiative de mémoire pourra ouvrir un nouveau cycle d’unité, de justice et de paix durable.

Said Hassan Oumouri

 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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