La direction nationale de la lutte contre le VIH/Sida est en tournée de travail à Mohéli pour une campagne de sensibilisation. Samedi dernier, elle a convié la presse locale pour faire le point. 42 ans après le signalement du premier cas de SIDA, la menace du VIH plane toujours sur l’humanité et les Comores ne sont pas épargnées.
C’est à la salle de rédaction de l’ORTC que l’équipe du Dr Naouirou M’hadji avait réuni la presse locale pour solliciter son accompagnement dans la lutte contre le VIH Sida. Mettre fin aux inégalités, mettre fin au SIDA, mettre fin aux pandémies sont le thème choisi cette année à l’occasion de la journée internationale de lutte contre le SIDA célébrée chaque 1er décembre dans le monde entier.
Cette année, la journée a été célébrée à Anjouan. L’ONUSIDA met l’accent sur l’éradication urgente des inégalités qui alimentent l’épidémie du SIDA et d’autres pandémies dans le monde. Sans actions audacieuses contre les inégalités, selon les spécialistes, le monde risque de manquer les cibles pour mettre fin au sida d’ici 2030, un enlisement de la pandémie de COVID-19, ainsi qu’une crise sociale et économique hors de contrôle.
« Aujourd’hui, l’engagement de mettre fin au SIDA à l’horizon 2030 est en retard. Ce retard n’est pas imputable à un manque de connaissances ou d’outils pour vaincre la maladie, mais à des inégalités structurelles qui entravent les solutions efficaces de prévention et de traitement du VIH » Explique Dr Naouirou M’hadji, assistant technique de la direction de lutte contre le SIDA. Selon lui, la riposte contre le sida à l’horizon 2030 aux Comores à trois objectifs essentiels qui sont entre autres, avoir zéro nouvelle infection, zéro décès lié au SIDA et zéro stigmatisation.
« Le premier cas du VIH Sida est apparu aux Comores en 1988. Jusqu’au 31 décembre 2020 nous avons enregistré 285 personnes testées positives au SIDA dont 153 femmes et 132 hommes. Parmi ces personnes, 7 cas sont enregistrés et suivis à Mohéli » devait préciser Dr Naouirou. « Jusqu’en septembre 2020, les Comores ont enregistré 85 décès liés au SIDA dont 44 hommes. A l’heure actuelle, le taux de transmission mère enfant pour les femmes suivies est de 0% » a-t-il confirmé.
Riwad / LGDC
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