À l’approche des élections de 2024, le parti présidentiel CRC des Comores, dirigé par Azali Assoumani, semble vouloir prendre le contrôle de la fonction publique. Cette stratégie est mise en œuvre en conditionnant implicitement les nominations à des postes clés à l’adhésion à la CRC. Le parti a lancé une vaste campagne de recrutement de nouveaux membres, organisant des tournées dans les trois îles du pays.
Cependant, cette démarche soulève des préoccupations. En effet, le parti semble promettre des postes à responsabilités dans l’administration pour attirer de nouvelles recrues. Parmi les nouveaux membres, beaucoup occupent des postes dans la fonction publique, ce qui fait craindre un mélange des genres où le parti politique et l’administration publique se confondent.
Cette pratique, courante dans les régimes à parti unique, est contraire aux principes des démocraties qui imposent la neutralité politique et le devoir de réserve aux fonctionnaires. le parti présidentiel doit faire face à un bilan mitigé après huit années de pouvoir, il semble que la CRC utilise la fonction publique comme un outil pour attirer de nouveaux membres et consolider son pouvoir.
Pourquoi la situation n’étonne-t-elle pas l’opinion publique comorienne et les analystes politiques ? C’est une constante, quel que soit le régime en place. Il est courant que les régimes succédant à d’autres, qui ont utilisé cette méthode pour gagner des électeurs, se justifient en arguant que leurs prédécesseurs ont fait la même chose.
ANTUF Chaharane
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