Vers une sortie de crise : Réunion reportée et convention en vue dans le secteur éducatif aux Comores

Une réunion cruciale prévue ce lundi, reportée à mercredi, pourrait marquer une avancée significative dans le secteur éducatif aux Comores. Les protagonistes, le gouvernement et la Fédération des syndicats de l’éducation aux Comores (Fsec), envisagent de signer une convention visant à fixer la date de reprise des cours, mettant ainsi fin à près d’un mois et demi de fermeture des établissements d’enseignement public en raison d’une grève illimitée.

Malgré plusieurs réunions entre les parties prenantes au cours de cette période, la décision d’accepter la nouvelle grille indiciaire pour les enseignants s’est avérée complexe. Le ministre de l’Éducation nationale, Dr Takiddine Youssouf, a souligné les défis liés au « déficit budgétaire du pays » qui ont compliqué cette démarche. Face à la résistance de la Fsec, les autorités ont finalement formulé une proposition pour sortir de cette impasse.

Lors d’une récente conférence de presse, Dr Takiddine Youssouf a exprimé ses regrets quant à la longue période de grève qui a impacté les élèves des écoles publiques. Il a expliqué que la décision de revoir la grille indiciaire avait pour objectif d’éviter de revivre une telle situation, tout en tenant compte du contexte budgétaire du pays.

Ahamada Hassani, secrétaire régional du Syndicat national des professeurs, a annoncé qu’une assemblée générale se tiendrait à l’échelle nationale dans les lycées de référence de Moroni, Mutsamudu et Fomboni. Lors de cette réunion, les résultats des négociations avec le gouvernement seront communiqués à tous les enseignants, du primaire au lycée en passant par le collège. Si un accord est trouvé lors de la réunion reportée à mercredi, une convention sera signée pour déterminer la date de reprise des cours.

Le ministre de l’Éducation nationale a également annoncé la tenue des assises de l’éducation au premier trimestre de 2024. Ces assises viseront à examiner tous les problèmes rencontrés par le secteur, en impliquant toutes les parties, dans l’optique de trouver des solutions durables. Il a souligné qu’il n’est pas normal que ce secteur-clé pour le développement du pays soit confronté à des grèves interminables chaque année. Les problèmes liés à la nouvelle grille indiciaire de l’enseignement public ne datent pas d’aujourd’hui, rappelle Ahamada Hassani, soulignant que ces revendications ont débuté sous l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi et se réjouit de leur aboutissement.

Par IBM