
Depuis le 19 juin, le Syndicat national des enseignants de l’université des Comores (Sneuc) a enclenché une grève qui paralyse le fonctionnement de l’institution. Face à une presse conviée mardi 24 juin, Youssouf Boinaheri, secrétaire général du Sneuc, a défendu les revendications du mouvement, centrées sur le statut des enseignants, la régularisation des salaires et le financement de l’université.
Selon le syndicaliste, le gouvernement refuse le dialogue et oppose une « sourde oreille » aux doléances des enseignants. « Nous avons tenu deux assemblées générales, dont une extraordinaire suite à l’absence de réponse formelle aux résolutions transmises aux autorités », a-t-il rappelé. Si une réponse verbale a bien été donnée, le Sneuc exige un engagement écrit.
Le secrétaire général insiste : « Nos revendications sont claires et inchangées. Nous voulons un statut stable pour les enseignants, des salaires réguliers, et un budget adéquat pour l’université ». Pour lui, l’enseignement supérieur repose sur trois piliers : l’État, les enseignants et les parents. Il appelle chacun à assumer sa part de responsabilité. « Aujourd’hui, l’enseignant part en grève. À qui la faute ? », s’est-il interrogé.
Alors que le ministre de l’Éducation s’apprête à organiser les assises nationales sur l’éducation, le Sneuc déplore son exclusion du processus. Une lettre a été adressée au ministère pour demander à y participer, restée sans suite à ce jour.
Le Sneuc affirme toutefois rester ouvert au dialogue. « Dès que nos revendications seront satisfaites, nous lèverons le mot d’ordre de grève », a conclu Youssouf Boinaheri, appelant les autorités à agir pour éviter l’effondrement du système universitaire.
IBM
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