Collonges, France – Natuk Mohamed est un visage familier pour tous ceux qui ont déjà mangé dans ce restaurant gastronomique de luxe Paul Bocuse. Depuis novembre 2016, il travaille en tant que groom, accueillant chaleureusement les clients qui franchissent les portes de cet établissement renommé. Cependant, aujourd’hui, Natuk aspire à un rôle bien plus important dans la vie politique des Comores : il se présente à l’élection présidentielle de 2024.
La candidature de Natuk a suscité des interrogations et des doutes quant à sa pertinence. En effet, il est portier en France et rêve maintenant de devenir président dans son pays d’origine, les Comores. Malgré son statut de secrétaire général du parti Ulezi, peu de personnes connaissent réellement le nombre de militants qui le soutiennent, étant donné qu’il n’a jamais réussi à remporter un siège électoral. Selon nos estimations, il y aurait à peine une centaine de personnes qui adhèrent à ses idées.
La question se pose alors : qu’est-ce que Natuk Mohamed pourrait réellement apporter aux Comores ? Est-ce que le fait d’ouvrir des portes en France constitue une expérience professionnelle pertinente pour avoir une expertise en économie, en droit ou en gestion ? Un journal lyonnais a qualifié cette candidature d' »incroyable destin », mais en quoi est-elle vraiment incroyable ?
Il est évident que le simple fait de résider en France ne confère pas automatiquement un diplôme ou une intelligence politique. Il est troublant de constater que même certains comoriens éboueurs, des techniciens ouvriers sans qualification en France se prennent pour des politiciens et dispensent des cours sur les réseaux sociaux. Il est essentiel de rappeler que la politique nécessite des connaissances approfondies, une expérience pratique et une compréhension des enjeux complexes auxquels un pays doit faire face.
La candidature de Natuk Mohamed soulève donc des inquiétudes quant à la crédibilité de sa prétendue expertise politique. Le fait qu’il ait occupé le poste de portier dans un restaurant prestigieux en France ne lui confère pas automatiquement les compétences nécessaires pour diriger un pays. Les Comores méritent des leaders dotés d’une réelle expérience et d’une connaissance approfondie des défis auxquels le pays est confronté.
Il est essentiel de rappeler que la démocratie repose sur le choix éclairé des électeurs, et il est donc primordial de prendre au sérieux les candidatures à des postes aussi importants que celui de président. La politique ne devrait pas être considérée comme un terrain de jeu pour les individus en quête d’une notoriété éphémère ou d’une aventure personnelle. Les enjeux sont bien trop importants pour être confiés à des candidatures fantaisistes et sans intérêt.
Soibah Said
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