
Le jeune artiste comorien, Yaz Wild, connu pour ses dessins saisissants et son parcours universitaire à la Faculté de Lettres Modernes Françaises de l’Université des Comores (UDC), a récemment été victime d’une agression violente. Ce dessinateur passionné, qui a commencé à exprimer son talent dès l’âge de 8 ans, raconte une expérience bouleversante qui soulève de graves questions sur l’usage disproportionné de la force par les forces de l’ordre.
Le jeune homme, toujours optimiste malgré les défis, a été brutalement arrêté au rond-point de Salimamoud. Son témoignage est édifiant : « La police nationale m’a arrêté, plaqué au sol comme un voleur, genou sur le dos, l’oreille tordue, avec des douleurs vives aux côtes et au dos, tout cela parce que j’avais les cheveux longs. » Ce récit, où se mêlent douleur physique et humiliation, dénonce une dérive autoritaire qui n’a, jusqu’à présent, trouvé aucune sanction de la part des autorités.
Cette agression interroge sur l’impunité dont bénéficient certains membres des forces de l’ordre dans le pays. Loin d’être un cas isolé, ce type de comportement contribue à instaurer un climat de méfiance croissante entre la population comorienne et la police, censée protéger les citoyens. La brutalité vécue par Yaz Wild illustre une problématique plus vaste : celle de l’arbitraire policier et de la répression injustifiée qui ne font que miner le respect des droits humains aux Comores.
Les Comores, en quête de stabilité et de développement, ne peuvent se permettre de fermer les yeux sur des dérives violentes au sein de leurs institutions. L’agression de Yaz Wild, artiste reconnu et étudiant engagé, n’est pas seulement une attaque contre un individu, mais contre la liberté d’expression et la dignité humaine.
IBM
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