En ce moment

Titi Le Fourbe arrêté à l’aéroport : une arrestation controversée à l’aube d’un départ pour le Sénégal

 

L’arrestation de l’artiste comorien Titi Le Fourbe, ce mardi matin à l’aéroport de Hahaya (Moroni), a provoqué un véritable séisme dans le paysage culturel des Comores. Alors qu’il s’apprêtait à quitter le pays pour le Sénégal, le rappeur a été interpellé dans des circonstances qui soulèvent de nombreuses questions.

Un artiste à contre-courant

De son vrai nom Anrith Mohamed Saleh, originaire de Hahaya, Titi Le Fourbe s’est imposé ces dernières années comme une voix singulière dans le rap comorien. Après des études dans le domaine aéronautique à Madagascar, il a choisi la voie artistique, d’abord au sein du collectif H City, puis en solo avec des projets remarqués comme Beramu sorti en 2024.

Mais ce qui l’a véritablement fait connaître n’est pas seulement son flow incisif ou ses collaborations, mais son audace intellectuelle. Depuis ses débuts, il s’est distingué en remettant en cause les bases traditionnelles de la pensée comorienne, notamment en questionnant des logiques religieuses profondément ancrées dans la société. Dans ses textes, il invite à une approche plus critique et rationnelle, ouvrant des débats souvent jugés tabous.

Cette posture lui a valu de vives critiques d’une partie de la population, mais aussi une reconnaissance croissante parmi les intellectuels et les jeunes générations, qui saluent son courage et sa créativité. Pour beaucoup, Titi Le Fourbe incarne une nouvelle manière de penser, moins soumise aux carcans religieux et plus ouverte sur le monde.

Une arrestation qui interroge

Selon plusieurs sources locales, l’interpellation de l’artiste serait liée à une vidéo publiée sur les réseaux sociaux il y a plus d’une semaine. Pourtant, les autorités n’ont pas agi immédiatement après cette diffusion, préférant intervenir le jour précis de son départ pour Dakar — un voyage qui représentait une opportunité majeure dans sa carrière.

Cette chronologie intrigue et alimente les soupçons d’une arrestation à visée politique ou idéologique. Beaucoup y voient une tentative de briser l’élan d’un artiste dont la voix dérange.

Vives réactions et mobilisation

Très vite, la mobilisation s’est organisée. Des confrères artistes, des intellectuels, mais aussi des organisations de la société civile ont dénoncé une arrestation “arbitraire”. L’organisation Faliki YA Masiwa a publié un communiqué appelant à sa libération immédiate, dénonçant une atteinte grave à la liberté de pensée, de création et d’expression.

Sur les réseaux sociaux, les messages de solidarité se multiplient. Certains rappellent que Titi Le Fourbe est l’un des rares à oser dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, et que son arrestation constitue une menace directe pour la liberté artistique aux Comores.

 

L’absence de communication officielle sur les motifs précis de l’interpellation laisse pour l’instant planer le doute. Mais déjà, le cas de Titi Le Fourbe apparaît comme un test majeur pour l’avenir de la liberté d’expression dans l’archipel.

ANTUF Chaharane 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

Soyez le premier à réagir

Réagissez à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


error: Content is protected !!