
Selon une analyse rigoureuse du juriste Aboubacar Saïd Mohamed, les règles électorales des Comores pour les présidentielles de 2024 imposent des restrictions importantes. D’après lui, tous les candidats de Ngazidja (Grande Comore) ayant déjà postulé à la présidence devraient être disqualifiés par la Cour constitutionnelle, sauf preuve contraire. Cela suggère que le processus pourrait être une mise en scène, à l’exception du candidat du parti Orange et du président en exercice.
L’attention est attirée sur les articles 52 et 53 de la nouvelle constitution. L’article 52 stipule que la présidence de l’Union est rotative entre les îles, chaque île assurant la présidence par un candidat élu pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois. Cela signifie que le président actuel est éligible pour se représenter en 2024.
L’article 53 précise que pour être candidat à la présidence de l’Union, il faut être un citoyen comorien d’origine de l’île concernée par la rotation, âgé d’au moins 35 ans au moment de la candidature et ayant résidé de manière permanente sur le territoire national au cours des douze mois précédant l’élection.
Interprétant l’article 53, Saïd Mohamed souligne que seuls les candidats de l’île à laquelle revient la rotation, incluant le président en exercice, peuvent se présenter aux élections, sachant que cette fois-ci, c’est le tour de l’île d’Anjouan. Il rappelle que la loi du peuple est suprême et insiste sur l’importance de respecter la constitution pour préserver l’intégrité du processus électoral.
« Nous devons être vigilants et ne pas ignorer les dispositions de notre constitution, » conclut Maître Saïd Mohamed.
ANTUF Chaharane
Réagissez à cet article