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Scandale du riz à Moroni : des commerçants ruinés après un an d’attente pour un riz jamais livré

La colère gronde dans les rangs de plusieurs commerçants de Moroni. Plus d’un an après avoir versé d’importantes sommes à l’ONICOR dans le cadre d’un programme d’approvisionnement en riz ordinaire, ils n’ont toujours rien reçu. Ce jeudi 7 août, un collectif s’est réuni pour dénoncer publiquement ce qu’ils qualifient d’injustice et interpeller les autorités sur leur détresse.

Selon leurs témoignages, les versements avaient été effectués par anticipation, l’ONICOR ayant promis une livraison rapide destinée aux revendeurs nationaux. Mais depuis, silence radio. Aucun sac de riz, aucun remboursement. La situation a pris une tournure dramatique : crédits bancaires impayés, intérêts qui s’accumulent, biens hypothéqués et tensions familiales insoutenables.

« Nous avons emprunté pour investir, mais on nous a laissés sans réponse. Certains vont finir à l’hôpital, d’autres dans la rue », confie un porte-parole du collectif. D’autres évoquent la peur permanente des créanciers et la honte face à leurs proches. Certains enfants ont dû quitter l’école, faute de moyens.

Réunis à Moroni, ces commerçants demandent au gouvernement de les recevoir d’urgence, dans un délai d’une semaine, afin de trouver une issue. « Nous ne demandons pas la lune. Nous voulons juste récupérer notre dû ou que l’État intervienne », martèle un membre.

À ce jour, l’ONICOR n’a pas réagi publiquement, laissant planer un voile d’opacité sur ce programme. Où est passé l’argent ? Pourquoi les engagements n’ont-ils pas été tenus ? Autant de questions qui restent sans réponse.

Pour ces commerçants, il ne s’agit plus seulement de sauver leur activité, mais leur dignité et leurs familles. Ils promettent de poursuivre leur mobilisation jusqu’à obtenir une réponse claire, craignant qu’un silence prolongé ne les entraîne dans une crise irréversible.

IBM

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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