Saïd Mohamed Moegni, figure religieuse de la localité de Songomani, est actuellement recherché par les forces de l’ordre comoriennes. La raison : ses sermons diffusés à la mosquée du quartier, à l’aide d’un micro et de haut-parleurs, qui abordaient aussi bien les valeurs fondamentales de l’islam que la situation politique du pays.
Ses discours, largement audibles dans tout Songomani, insistaient sur des principes comme l’humilité, tirés du Coran, et citaient des hadiths mettant en lumière la justice et la compassion du Prophète envers son peuple. Mais ce sont surtout ses critiques du régime en place, qualifié d’arrogant et corrompu, qui ont attiré l’attention des autorités.
Dans un contexte où la critique du pouvoir est rarement tolérée, la voix de Saïd Mohamed Moegni a dérangé. Aux Comores, de nombreux opposants sont réduits au silence par la prison ou d’autres formes de pression. Le cas de Moegni s’inscrit dans cette tendance inquiétante visant à étouffer toute expression dissidente, même lorsqu’elle s’ancre dans une parole religieuse.
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