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Sa femme voulait le voir mort… La justice l’a-t-elle aidée ? Enlèvement, corruption et négligence : le scandale obscur de l’affaire Akbar

C’est une affaire qui glace le sang. Un jeune Comorien, Akbar Issoufa, plein de vie et d’avenir, est mort par négligence après avoir été enfermé à la prison de Koki à Anjouan. Sa mort n’est pas le résultat d’une simple maladie. Elle résulte d’un enchaînement d’abus, d’arrogance, d’impunité et d’un silence institutionnel qui dérange profondément.

Tout commence à Mohéli. Akbar y vivait tranquillement lorsqu’il est accusé par sa femme, une Égyptienne, d’avoir dépensé son argent. Au lieu de suivre les voies légales, cette femme décide de régler l’affaire elle-même. Selon plusieurs sources crédibles et le journaliste Oubeid, elle aurait réussi à convaincre des hommes armés et cagoulés, identifiés par certains témoins comme des gendarmes, d’enlever son mari. Akbar est ainsi kidnappé à Mohéli, embarqué de force dans un kwassa loué par sa propre femme, direction Anjouan. Rien n’a été fait officiellement. Rien n’a été justifié légalement.

Une fois sur place, sa femme aurait, selon nos informations, bénéficié d’appuis étonnants au sein de certaines autorités. Des magistrats auraient été corrompus pour permettre l’incarcération immédiate d’Akbar. Aucun procès. Aucune audition. Aucune preuve. Rien. Un homme jeté en prison comme un objet qu’on déplace, sans procédure et sans défense. La question se pose : comment une femme étrangère a-t-elle pu exercer un tel pouvoir sur des acteurs judiciaires et sécuritaires censés protéger la loi comorienne ?

À la prison de Koki, la situation devient dramatique. Akbar tombe malade. Très malade. Pendant plusieurs jours, il appelle à l’aide. Il supplie qu’on le soigne. Il explique qu’il n’est pas un criminel, qu’il est innocent, qu’il souffre. Personne ne bouge. Les agents pénitentiaires ignorent ses appels comme si sa vie n’avait aucune valeur.

Pire encore, sa femme semble avoir tout fait pour empêcher qu’on lui porte secours. Sur les réseaux sociaux circule un message vocal glaçant, enregistré avant sa mort, où elle lui dit clairement : « Je souhaite te voir mort pour pouvoir t’oublier ». Ce n’est pas seulement choquant. C’est inhumain.

Finalement, Akbar est transféré à l’hôpital de Hombo. Il est déjà dans un état critique. Trois jours après ce transfert, sa femme quitte les Comores. Le lendemain, Akbar meurt, seul sur un lit d’hôpital, dans des conditions que les témoins qualifient d’indignes.

Ce qui choque aujourd’hui, ce n’est pas uniquement la mort d’un jeune homme. C’est tout ce qui l’entoure. Comment des gendarmes ont-ils pu participer à un enlèvement ? Comment une détention arbitraire a-t-elle pu être validée ? Qui a permis à une étrangère de contrôler ainsi des acteurs de la justice et de la sécurité ? Pourquoi un détenu malade a-t-il été ignoré jusqu’à son dernier souffle ?

Akbar Issoufa est mort parce qu’on l’a abandonné. Parce que ceux qui avaient le devoir de protéger la justice ont laissé l’arbitraire remplacer la loi. Aujourd’hui, beaucoup demandent une enquête transparente, indépendante, pour que la vérité éclate et que les responsabilités soient établies.

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En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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