
Le coup d’État, souvent perçu comme un simple renversement du pouvoir par la force armée, mérite une redéfinition plus profonde, en particulier en Afrique et aux Comores. Cette vision traditionnelle du coup d’État est insuffisante pour saisir la complexité des manœuvres politiques actuelles.
Il est impératif d’élargir le concept pour englober des actions telles que la modification de la constitution, la fraude électorale et la mauvaise gouvernance, toutes visant à maintenir les dirigeants au pouvoir. En se limitant à une définition de la démocratie basée uniquement sur la tenue d’élections, on ouvre la porte aux dictateurs pour manipuler ces élections à leur avantage, tout en se proclamant « démocrates ».
Des dirigeants, sous le couvert de la démocratie, peuvent priver les citoyens de leurs droits, détourner des fonds publics et échouer à assurer le bon fonctionnement de l’État. Il est donc essentiel de repenser le concept de coup d’État pour qu’il reflète fidèlement les réalités politiques actuelles et protège véritablement les principes démocratiques.
ANTUF Chaharane
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