À Nyumadzaha ya Bambao, une dynamique culturelle sans précédent est en marche. Dimanche 23 novembre, les principales associations de danses traditionnelles de Ngazidja ont engagé un processus historique : la création d’une fédération destinée à structurer, protéger et transmettre un patrimoine chorégraphique encore éclaté.
Plus de trente associations ont répondu à l’appel d’une commission issue du dernier Festival Gombessa, présidée par Mohamed Ahamada, connu sous le nom de Godre. Dès la séance plénière d’ouverture, les discussions ont porté sur la gouvernance, les critères d’adhésion et les mécanismes de coordination d’un futur cadre commun, mais aussi sur l’urgence de valoriser les danses traditionnelles comoriennes.
Mohamed Ahamada a salué « une mobilisation inédite », estimant qu’il est désormais essentiel « de parler d’une seule voix ». Selon lui, cette fédération permettra d’organiser les activités culturelles avec plus de cohérence, de renforcer la transmission intergénérationnelle et d’offrir une représentation crédible au niveau national et international.
Les participants ont unanimement reconnu la nécessité d’impliquer davantage les jeunes et de préserver des savoir-faire menacés. Une commission de suivi a été créée pour poursuivre les consultations et établir une proposition commune. Pour beaucoup, cette démarche ouvre un nouveau chapitre pour les danses traditionnelles comoriennes, appelées à gagner en visibilité et en structuration.
IBM


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