
En 2020, l’État comorien a signé un accord ambitieux avec une entreprise italienne pour la construction d’un hôtel à Nioumachiwa, sur l’île de Mohéli. Ce projet, destiné à dynamiser le tourisme et attirer des investissements étrangers, reste jusqu’à aujourd’hui un rêve inaccompli. Quatre ans après la signature, aucune pierre n’a encore été posée, suscitant frustration et incompréhension parmi la population. À l’époque, Humed Msaidié, alors ministre en charge, avait mis en avant l’importance de cette infrastructure pour le développement économique de la région.
Mais Nioumachiwa n’est pas un cas isolé. Dans le nord de l’île de Ngazidja, l’hôtel Galawa fait face à une situation similaire. En 2022, une délégation du groupe égyptien Elsewedy avait été reçue par la présidence comorienne, avec l’engagement de relancer les travaux. Un délai de 18 mois avait alors été annoncé pour achever le chantier, laissant espérer une livraison en 2024. Pourtant, nous sommes à la fin de l’année, et aucun progrès significatif n’a été constaté. L’hôtel, qui aurait dû être opérationnel cette année, reste en suspens, alimentant un sentiment de désillusion.
Ces retards, tant à Nioumachiwa qu’à Galawa, posent des questions cruciales sur la gestion et la faisabilité des grands projets touristiques aux Comores. Alors que l’archipel aspire à devenir une destination attrayante, ces échecs répétés risquent de miner la confiance des investisseurs et d’éloigner les perspectives de croissance.
Face à ces défis, la population comorienne attend des réponses concrètes. Pourquoi ces projets peinent-ils à avancer ? Et surtout, quelles mesures seront prises pour enfin transformer ces promesses en réalités tangibles ? Pour l’instant, le rêve d’un secteur touristique florissant reste encore à bâtir.
ANTUF Chaharane
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