
Depuis juin dernier, la communauté comorienne de Marseille a instauré une nouvelle règle limitant les célébrations de mariage, appelées « oukoumbi », à 22 heures, au lieu des 2 ou 3 heures du matin habituelles. Cette décision, motivée par des raisons de sécurité, transforme profondément l’organisation de cette cérémonie emblématique.
Traditionnellement, le oukoumbi à Marseille se résumait à un repas partagé dans une salle, suivi du rituel où la mariée, parée de ses plus beaux atours, est présentée à la communauté. La soirée est rythmée par des danses et des chants, célébrant la grâce et la beauté de la mariée. Un moment fort de cette cérémonie est le défilé des invités qui montent sur scène pour offrir de l’argent à la mariée, en signe de soutien et de bénédiction.
Cependant, avec cette nouvelle réglementation, la musique et la danse cessent désormais bien plus tôt. Depuis septembre, aucun mariage ne dépasse 22 heures. Si certains membres de la communauté se disent déçus par cette limitation qu’ils jugent trop sévère, d’autres saluent une mesure positive pour garantir la sécurité des invités. Cette nouvelle règle, bien que controversée, répond à des incidents récents, notamment des bagarres, qui ont poussé la communauté comorienne à agir.
Le dilemme est donc de taille pour la communauté comorienne de France : comment préserver les traditions tout en s’adaptant aux exigences locales et aux préoccupations de sécurité ? La question reste ouverte, alors que d’autres villes françaises, comme Paris, pourraient être tentées de suivre l’exemple marseillais.
Saïd Hassan Oumouri
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