En ce moment

Les bombardements se poursuivent à Damas

Après un bombardement de l'armée syrienne sur la ville de Taftanaz, jeudi 15 novembre.

Les quartiers sud de Damas et sa banlieue proche étaient sous les bombardements des forces syriennes vendredi 16 novembre, tandis que le chef de la nouvelle Coalition de l’opposition effectuait à Londres sa première visite dans une capitale occidentale.

Comme chaque vendredi, les militants hostiles au régime ont appelé à manifester, cette semaine en soutien à la Coalition nationale, qui chapeaute une grande partie des mouvements d’opposition. Son chef, Ahmad Moaz Al-Khatib, était à Londres, où il doit rencontrer le chef de la diplomatie britannique, William Hague.

Ce dernier entend lui demander un « projet clair de transition », préalable à toute reconnaissance de cette coalition par la Grande-Bretagne, dans la foulée de la France. « Nous aimerions être dans une position de la reconnaître comme la seule représentante légitime du peuple syrien, mais je veux en savoir plus sur ses projets », a déclaré sur la BBC M. Hague, qui veut notamment savoir comment la Coalition « va procéder à des nominations, si les Kurdes seront inclus et quel est son soutien en Syrie« .

KHATIB À PARIS SAMEDI

« Nous discuterons aujourd’hui d’une assistance non létale supplémentaire, mais pas d’armes », a-t-il ajouté. La France, principal appui occidental de la coalition, a dit jeudi qu’elle voulait poser la question de la levée de l’embargo européen sur les livraisons d’armes défensives à la rébellion.

M. Khatib doit se rendre samedi à Paris, où les ministres de la défense et des affaires étrangères allemands, polonais, espagnols et italiens réunis jeudi sont tombés d’accord pour saluer la nouvelle coalition annoncée dimanche à Doha, sans aller plus loin. Outre la France, seules les monarchies du Golfe, suivies par la Turquie jeudi, ont reconnu la Coalition comme représentante du peuple syrien.

Lire : Syrie : Paris veut entraîner ses alliés européens dans son sillage

Sur le terrain, Damas et sa banlieue proche étaient bombardés vendredi par l’armée, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), faisant également état de combats à Alep (Nord). Des habitants de Damas ont dit à l’AFP qu’ils n’avaient pas fermé l’œil de la nuit en raison des pilonnages.

Dans la capitale, au cœur des combats depuis près de deux semaine, « plus de la moitié des rues, notamment les plus petites, sont fermées à la circulation », se lamente Abou Mohammed, chauffeur de taxi. Les barrages se sont multipliés, tenus par les services de sécurité ou par des habitants loyaux au régime.

Selon des militants et l’OSDH, les bombardements ont repris dans le sud de la capitale, que rebelles et armée se disputent depuis plusieurs jours, notamment sur la ville de Mouadamiya al-Cham et sur Hajar al-Aswad. Des explosions étaient également entendues à Tadamoun et près du camp de réfugié palestiniens de Yarmouk.

39 000 MORTS DEPUIS LE DÉBUT DU CONFLIT

La périphérie est, place forte des rebelles, a été également ciblée, notamment Douma et Erbine, a indiqué dans un communiqué l’OSDH, une organisation basée au Royaume-Uni s’appuyant sur un réseau de militants et de sources médicales dans les hôpitaux civils et militaires du pays.

A Alep, la métropole du nord de la Syrie, des combats opposaient les forces régulières à des groupes rebelles autour de l’aéroport militaire de Nayrab, que les insurgés ont tenté de prendre à plusieurs reprises au cours des derniers mois, sans succès. Des quartiers d’Alep ont également été bombardés et des combats s’y sont déroulés tôt vendredi, selon l’OSDH.

Dans la province de Homs, les forces du régime ont tenté de prendre la ville de Rastane, où des combats violents les ont opposées aux rebelles qui s’y sont barricadés. Jeudi, les violences ont fait 121 morts à travers le pays, selon un bilan de l’OSDH. Vingt mois après les premières manifestations contre le régime ayant lancé une révolte devenue conflit armé, le bilan total des violences dépasse aujourd’hui 39 000 morts, selon l’OSDH.

Comoresinfos est un média qui a vu le jour en avril 2012 et qui depuis lors, prône l'indépendance éditoriale. Notre ferme croyance en l'information de qualité, libre de toute influence, reste un pilier essentiel pour soutenir le fonctionnement démocratique.

Soyez le premier à réagir

Réagissez à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


error: Content is protected !!