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Le collectif contre le carburant toxique ne lâche rien : la SCH nie, mais son directeur intérimaire avoue en coulisses que sa pompe a éclaté à cause du carburant

 

 

Malgré les démentis répétés de la Société comorienne des hydrocarbures (SCH), la mobilisation contre le carburant jugé toxique ne faiblit pas. Le « Collectif de défense des victimes du carburant toxique » poursuit son combat pour obtenir le retrait d’un carburant qu’il accuse de provoquer des pannes en série. Pompes, injecteurs, filtres… les dégâts sont nombreux, coûteux, et désormais largement documentés.

 

Créé récemment par des citoyens excédés, le collectif entend bien sensibiliser toute la population, du simple consommateur jusqu’aux plus hautes autorités. « Notre objectif est clair : faire retirer ce carburant du territoire national. Il abîme les véhicules, même ceux de l’État », martèle Ahmed Nassuf, porte-parole du mouvement. L’initiative a vu le jour à la suite de multiples alertes lancées sur les réseaux sociaux, avec à l’appui des preuves concrètes de pannes liées à la qualité douteuse du carburant distribué dans le pays.

 

La SCH, pointée du doigt, se défend en rejetant la responsabilité sur les stations-service, assurant fournir un carburant conforme aux normes. Mais ces affirmations se heurtent à une réalité de plus en plus difficile à dissimuler. Des pannes similaires sont désormais signalées même chez des véhicules qui s’approvisionnent directement auprès des dépôts spéciaux de la société.

 

Et surtout, un aveu de taille vient fissurer la version officielle. Selon une source interne, le directeur intérimaire de la SCH lui-même aurait reconnu, en privé, que la pompe de sa propre voiture a explosé au démarrage le 10 mars dernier… à cause du carburant incriminé. Une révélation explosive, qui met à mal la stratégie de déni de l’entreprise publique.

 

Pour le collectif, cet aveu officieux ne fait que confirmer ce que vivent déjà des centaines d’automobilistes à travers le pays. Lors d’une première réunion organisée dimanche dernier à Moroni, les membres du collectif, dont Fatuma Eliyas – qui a décidé d’assigner la SCH en justice –, ont réaffirmé leur détermination. « Nous voulons des réponses, des réparations et des sanctions. Trop, c’est trop », insiste Ahmed Nassuf.

 

Face à une crise qui touche aussi bien les citoyens que les autorités, et désormais les cadres de la SCH elle-même, le collectif promet de ne pas lâcher prise. Et si la vérité continue à émerger, il se pourrait bien que la pression citoyenne finisse par faire plier les plus récalcitrants.

ANTUF Chaharane 

 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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