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La journaliste Faïza Soulé Youssouf violemment attaquée par le ministre KIKI

Voilà quelques mois, le ministre de l’intérieur Mohamed Daoudou (Kiki) avait giflé un jeune journaliste dans une cérémonie au palais du peuple. Ce 31 juillet, sur ce même lieu, le remuant et provocateur ministre du gouvernement Azali récidive en agressant verbalement la journaliste Faïza Soulé qu’il accuse d’avoir diffusé une « mauvaise image du pays à l’étranger ».

« Je regrette que cette fille qui s’appelle Faïza ne soit pas là en ce moment parce qu’hier elle n’a pas montré une belle image de notre pays à l’étranger et nous condamnons cela. Vous les journalistes, avez bien fait votre travail, mais pas elle. Car, il y a des choses à publier et d’autres qu’on ne peut pas publier. Elle a montré une très mauvaise image de notre pays. Nous condamnons, la manière dont elle a fait son travail hier. On regrette qu’aujourd’hui, elle ne soit pas là pour les résultats du référendum, mais qu’hier lors de l’acte criminel commis par son parti Juwa, dont elle soutient, elle était présente», a déclaré Mohamed Daoudou, visiblement très remonté. Ce ministre n’en est pas à une provocation près. C’en est trop. Nous ne pouvons ici que condamner la façon irrespectueuse dont le régime Azali traite les journalistes comoriens. Nous exprimons également notre notre soutien total à notre consœur injustement attaquée.

Des journalistes qui sont quotidiennement attaqués et catalogués à chaque fois qu’ils traitent une information qui ne plait pas aux tenants du pouvoir. On se rappelle, que la dernière fois, c’est le président Azali lui même qui s’en était pris au journal d’Etat Alwatwan, en indexant les journalistes de donner une tribune plus large à l’opposition. Quelques semaines après, il décidera de mettre fin aux responsabilités d’Ahmed Ali Amir, le directeur de publication.

Devant cette pression exercée constamment par le régime de Moroni sur les journalistes, j’ai relevé dans mes archives le passage suivant extrait d’un article sur les « Fake news » publié dans le « Canard Enchainée » du 7 février 2018.
« C’est une démangeaison bien ordinaire du pouvoir politique de vouloir tenir la laisse courte aux journalistes. L’effet immédiat est en général de démonétiser l’information contrôlée et de nourrir la fibre complotiste : «On nous dit rien, on nous cache tout ». Au XVII eme siècle, le premier journaliste, Théophraste Renaudot, suppliait le prince de ne point tenter d’arrêter le flux des nouvelles, vraies ou fausses, que publiait sa « Gazette ». Car, expliquait-il, l’information a ceci de commun avec le flux d’un torrent qu’elle grossit à mesure que l’on tente de lui barrer la route. ». A méditer.

Faissoili Abdou

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5 commentaires sur La journaliste Faïza Soulé Youssouf violemment attaquée par le ministre KIKI

  1. Je n’ai qu’à féliciter la brave et courgeuse Faiza de son travail honorable .Allah vous récompensera, Faiza et vos collègues , qui luttez pour nous informer la vérité des informations à temps .Dommage, on entend des jeunes dits intellectuels qui s’enferment pour sauver leurs petits postes au lieu de suivre votre exemple pour éduquer notre pauvre peuple à sauver notre jeune démocratie . L’oppression n’est la meilleure éducation en 2018 .Courage !

  2. Faïza, bon courage car dénoner la vérité, on est de fois victime de la repression des despostes d’où votre cas. Mais, KIKI il est malade ou quoi? Lorsqu’il y avait eu les attentant meurtriers en France en 2015 et 2016 au Bataclan et à Nice, est-ce que le l’Elysée avait interdit de diffuser les images alors que c’était la choquante réalité? Alors KIKI est son CRC veulent désinformer la Communauté Internationale de la réalité choquante des Comores où le Régime Azali et le CRC sont rejeté par 92% de la population, et il faut assumer car, de toute façon s’ils persistent, ils n’ont qu’à faire tout ce qu’ils ont à faire mais, en 2021, les Anjouanais régleront le problème en cas d’abus du mandat d’Anjouan car, ce jour là, même l’Anjouanais le plus pacifique s’élancera sur le front de la défense de la TOURANANTE D’ANJOUAN!!!

  3. le problème du peuple comorien,c’est un peuple qui pretend aspirer à la démocratie sans aucune réelle volonté de combattre la dictature.Beaucoup de citoyens comoriens acceptent et alimentent meme la corruption et paradoxalement espèrent que le pays se developpent;ils prennent les mauvaises initiatives,font les mauvais choix,croisent les doigts,admirent et protègent les corrupteurs,méprisent le peu des gens intègres tout en espérant que ce soit aux autres de s’en charger du boulot à leur place ou peut etre que Dieu fasse desecndre du ciel un ange pour rétablir l’ordre et remettre les comores dans la direction du developpement. les comores changerons le jour où il y aura un Faiza Soulé dans tous les domains et toutes les catégories de la société;le jour où il y aura des gens qui combattrons le mal et encouragerons le bien peu importe les conséquences,le jour où chaque citoyen se dira dans son fort intérieur: le changement c’est maintenant et ça commence par moi.

  4. je ne crois pas qu’il faut parler de provocation lorsqu’il s’agit de Kiki car il ne sait même pas ce qu’il dit. C’est le plus grand intellectuel du gouvernement comorien. Le mot provocation l’honore et il ne mérite pas ça. Ce monsieur « réfléchit » avant de parler et c’est la raison pour laquelle il est capable d’annoncer un taux de participation au vote de
    63 % au niveau national alors que déjà sur trois candidats lors du second tour des élections présidentielles de 2016 ce taux n’a même pas atteint
    58% et pourtant la la situation était mille fois favorable. C’est vous dire sa capacité de réflexion. Ainsi va le pays ! Pauvre pays.

  5. M. DAOUDOU Kiki comme son ami président sont des érudits ignorants. Vous avez avoir le bac, cela ne vous fait pas plus intelligent q’un marchand ambulant. M. Azali, après le bac est parti faire des études militaires, M. Kiki a fait des études pour devenir douanier, une fonction qu’il a exercer en tout et pour tout quelques petites années (Ces absences étaient plus nombreuses que ses présences). Il ne faut attacher d’importance à ce qu’ils disent.Bravo Faiza et bon courage.

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