En reconnaissant officiellement, ce lundi 22 septembre, l’État de Palestine, la France rompt avec des décennies de prudence diplomatique et envoie un signal fort à la communauté internationale. Cette annonce, faite par Emmanuel Macron en marge de l’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, a immédiatement été saluée par l’Autorité palestinienne comme une « décision historique et courageuse ».
L’Élysée justifie ce geste par la nécessité d’accentuer la pression sur Israël, alors que les négociations de paix restent au point mort et que la colonisation en Cisjordanie s’intensifie. Dans la foulée, Paris espère entraîner d’autres pays européens à franchir le pas. Selon la présidence française, Andorre, la Belgique, le Luxembourg, Malte et Saint-Marin devraient bientôt annoncer leur reconnaissance. L’Allemagne, en revanche, n’envisage pas une telle décision à court terme.
Cette reconnaissance place la France dans le sillage d’autres puissances occidentales. Le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et le Portugal ont déjà officialisé leur position avant la tenue de la grand-messe onusienne. Plus largement, 145 des 193 États membres des Nations unies reconnaissent désormais la Palestine comme un État à part entière.
À Jérusalem, la réaction n’a pas tardé. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé son refus catégorique de la création d’un État palestinien et menacé d’accélérer encore l’expansion des colonies en Cisjordanie.
Mais ce geste diplomatique intervient dans un contexte dramatique. Au moment où nous écrivons ces lignes, Israël continue de bombarder massivement les territoires palestiniens, faisant des milliers de victimes civiles. De plus en plus de voix, y compris au sein d’organisations internationales et d’ONG, parlent aujourd’hui d’un véritable génocide en cours.
IBM


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