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Le Président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, a récemment promulgué le Décret N°23-50/PR, nommant les membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Cette décision intervient dans un climat politique houleux où l’opposition refuse de participer aux élections, exigeant des garanties plus solides pour un processus électoral transparent et équitable.
Ce décret est d’autant plus critiqué qu’il fait suite à des modifications controversées de la loi électorale, notamment l’interdiction pour les binationaux de se présenter aux élections, entravant ainsi les ambitions politiques de la diaspora comorienne. Des systèmes de parrainage complexes ont également été introduits, potentiellement utilisés pour écarter les candidats indésirables sous prétexte de fraudes. De plus, l’exigence d’une résidence permanente sur le territoire pendant 12 mois pose un autre obstacle à la participation électorale.
Ces changements législatifs ont provoqué un tollé parmi ceux qui voient en eux une régression de la démocratie, conçus pour limiter la participation électorale plutôt que de l’encourager. Le décret de nomination de la CENI semble n’être qu’une étape supplémentaire dans l’édification d’une machine électorale conçue pour assurer à Assoumani une victoire sans opposition et contrôler le résultat des élections.
C’est ainsi que la situation se déroule aux Comores, sous le regard permissif de la communauté internationale qui, sans doute, validera rapidement ces élections, malgré les inquiétudes suscitées par ces mesures.
ANTUF chaharane
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