
Le conseiller diplomatique du président Azali Assoumani, M. Hamada Mmadi Boléro, a été placé sous contrôle judiciaire, selon des sources proches du parquet de Moroni. Cette décision, tombée ce mercredi, marque une évolution notable dans une affaire sensible suivie de près par l’opinion publique comorienne.
Le contrôle judiciaire est une mesure judiciaire qui permet à une personne mise en cause de rester en liberté, mais sous surveillance stricte du juge. Il s’agit d’une alternative à la détention provisoire. Dans le cas de M. Boléro, cela signifie qu’il n’est pas incarcéré, mais reste sous le coup de restrictions judiciaires précises : interdiction de quitter le territoire, obligation de se présenter régulièrement devant les autorités judiciaires, et éventuellement, limitation des déplacements ou des contacts. Une liberté sous conditions, donc, qui n’efface en rien la gravité des soupçons.
Pendant ce temps, l’affaire du jeune Abdousalam Ibrahim Mpingo, alias « Bachar », connaît une issue plus ferme. Inculpé pour escroquerie présumée, il a été placé en détention provisoire à la Maison d’arrêt de Moroni. Mais les charges retenues ne s’arrêtent pas là.
« Bachar » est également poursuivi pour insultes publiques à l’encontre des autorités et pour divulgation d’informations confidentielles, des données sensibles que seuls les cercles très proches du pouvoir peuvent normalement connaître. Ces éléments ajoutent une dimension politique et sécuritaire à un dossier déjà explosif.
Misbah Said
Réagissez à cet article