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Grève de 72 heures au CHN El-Maarouf : Le personnel soignant dénonce des détournements de fonds et des recrutements fantômes

Pour la deuxième fois cette année, le personnel soignant du Centre Hospitalier National El-Maarouf de Moroni se prépare à une grève de 72 heures, prévue du jeudi 18 juillet au samedi 20 juillet 2024. Ce mouvement fait suite à des revendications restées sans réponse, notamment concernant des salaires impayés et des conditions de travail jugées insatisfaisantes.

Dans un préavis de grève daté du 2 juillet, les agents contractuels de l’hôpital, principalement des soignants, ont annoncé leur intention de cesser le travail, tout en maintenant un service minimum. « Nous avons le regret de vous informer, par le présent courrier, de notre intention d’observer une grève de soixante-douze heures à compter du jeudi 18 juillet 2024 jusqu’au samedi 20 juillet 2024 inclus, avec service minimum », peut-on lire dans le document dont nous avons obtenu une copie.

Les revendications des grévistes sont multiples et variées. Elles incluent l’augmentation des salaires pour les aligner sur ceux des fonctionnaires, le versement régulier des primes de garde et des salaires (dont cinq mois de primes de garde et un mois de salaire impayé), et l’amélioration des conditions de travail, notamment en termes d’eau, d’instruments, de produits et de matériaux divers. Ils exigent également la titularisation des agents contractuels à la fonction publique et la création d’une mutuelle de santé couvrant à 100% les soins au sein de l’établissement, ainsi qu’une couverture de 50% dans les pharmacies externes.

Les soignants pointent du doigt la direction de l’hôpital, accusée de faire la sourde oreille à leurs demandes légitimes. Selon le bureau exécutif des contractuels, l’hôpital dispose pourtant des moyens financiers pour satisfaire ces revendications, grâce aux équipements récemment fournis par le gouvernement, tels que des scanners, des échographes et des endoscopes. « Les recettes de l’hôpital sont suffisantes pour assurer son bon fonctionnement. Cependant, le recrutement d’agents fantômes et les détournements financiers, devenus monnaie courante, entravent le bon fonctionnement de notre établissement », précise le bureau exécutif dans son courrier.

Selon les informations recueillies, environ 500 agents fantômes seraient actuellement recensés au sein de l’hôpital. Les grévistes dénoncent une exploitation du personnel soignant, qui se traduit par une masse salariale artificiellement gonflée à des fins de détournement de fonds. « Nous dénonçons cette pratique qui consiste à gonfler la masse salariale à des fins de détournement, au détriment du personnel qui est mal rémunéré, voire pas du tout. Des agents contractuels devenus fonctionnaires ou ayant quitté l’établissement continuent de figurer sur les états de salaire, tout comme des stagiaires non rémunérés », martèle le bureau exécutif.

Ces 300 agents contractuels, souvent parents de famille, travaillent dans des conditions difficiles. Certains d’entre eux doivent parcourir de longues distances depuis des villages éloignés pour se rendre à Moroni, afin de sauver des vies. La situation actuelle les pousse à espérer des actions concrètes de la part de la direction pour mettre fin à ce qu’ils considèrent comme une exploitation.


IBM

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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