Ce dimanche 6 juillet, la place des Réformés à Marseille s’est parée des couleurs vert, blanc, rouge et bleu du drapeau comorien. À l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendance des Comores, des centaines de Comoriens — jeunes et moins jeunes — ont célébré leur double appartenance avec ferveur.
Marseille, souvent surnommée la « deuxième capitale des Comores », abrite plus de 40 000 personnes issues de la diaspora comorienne. À l’occasion de cette date symbolique, le maire Benoît Payan a salué « une communauté fière, active, et profondément ancrée dans l’histoire marseillaise », rappelant combien les Comoriens ont contribué à l’âme de la ville.
Dans une ambiance festive et revendicative, les jeunes générations ont porté haut le message d’une binationalité assumée. « Vivent les Comores et vive Marseille ! », ont scandé plusieurs d’entre eux, brandissant le drapeau aux quatre étoiles représentant les îles de l’Union.
« On a grandi avec l’idée qu’un jour, on rentrerait aux Comores pour faire vivre cet héritage », témoigne un jeune homme, évoquant un sentiment partagé d’appartenance à deux mondes. « La double culture est extrêmement présente. On est près de 50 000 ici à Marseille : c’est plus que dans certaines villes de l’archipel. »
Malgré les obstacles — notamment le coût élevé des billets d’avion — le lien avec les Comores reste fort. Cette commémoration était aussi l’occasion d’évoquer le “devoir de retour”, une notion qui prend de l’ampleur chez une jeunesse désireuse de construire des ponts entre ses deux patries.
IBM


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