Les Comores doivent accueillir pour la première fois les Jeux des Îles de l’Océan Indien (JIOI) en 2027. Un défi historique pour l’archipel, mais à deux ans de l’échéance, les avis divergent entre optimisme officiel et scepticisme profond.
Un avertissement sévère sur Mayotte Première
Au micro de Mayotte Première, l’ancien ministre et ex-membre du Comité international des Jeux, Ahmed Ali Abdallah, a exprimé ses doutes :
« Il faudrait une intervention divine pour que ces Jeux soient organisés à temps aux Comores », a-t-il déclaré.
Selon lui, l’archipel est loin d’être prêt. Il compare la situation à celle de Maurice, qui lorsqu’elle organise, prévient et planifie chaque étape plusieurs années à l’avance. « Nous sommes à deux ans des Jeux et presque rien n’est encore prêt », insiste-t-il.
Les retards qui nourrissent le scepticisme
En effet, plusieurs chantiers clés accusent du retard :
Le village des Jeux, le gymnase et la piscine olympique ne sont encore qu’au stade de planification ou d’études.
Le financement complet du budget n’a pas encore été sécurisé.
Le calendrier officiel a déjà pris plusieurs mois de retard selon le Comité international des Jeux (CIJ), qui a néanmoins salué des « progrès » lors de sa dernière visite.
Un autre son de cloche : l’optimisme de Mohamed Benchezi
Face à ce pessimisme, d’autres voix se veulent rassurantes. Mohamed Benchezi, membre du Comité d’organisation (COJI), estime au contraire que les Comores sont en bonne voie. Selon lui :
La volonté politique est forte, avec un suivi direct du gouvernement.
Des partenariats techniques et financiers sont en cours, notamment avec des entreprises étrangères.
Le CIJ, malgré les alertes, reconnaît des avancées tangibles.
Un pari risqué mais porteur
L’organisation des JIOI 2027 représente une opportunité majeure pour les Comores : modernisation des infrastructures, promotion touristique et rayonnement régional. Mais le temps presse, et la réussite dépendra de la capacité du pays à accélérer la cadence.
Entre le réalisme sévère d’Ahmed Ali Abdallah et l’optimisme de Mohamed Benchezi, l’archipel est aujourd’hui au pied du mur.
ANTUF Chaharane


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