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Expulsions en Avril prochain de Comoriens à Mayotte : une action controversée aux conséquences graves

Les expulsions de Comoriens en situation irrégulière à Mayotte* sont un sujet hautement controversé. Le plan du ministre de l’intérieur français Gérald Darmanin de démanteler les bidonvilles et d’expulser les habitants en situation irrégulière à Mayotte est prévu pour commencer après le Ramadan en 2023, mais cette action ne doit pas être prise à la légère.

 

Le préfet, Thierry Suquet, est chargé de cette mission, qui vise à réduire le nombre d’étrangers en situation irrégulière à Mayotte. Cependant, cela pourrait entraîner des conséquences graves pour les personnes expulsées et pour les autres îles des Comores. Les Comores vont être confrontées à des problèmes de sécurité et de réinsertion sociale pour les expulsés, qui seront principalement ramenés par voie maritime vers Anjouan. Les Comores ne sont pas prêtes à accueillir une telle vague d’expulsions de masse.

 

De plus, cette action pourrait créer des tensions sociales et politiques à Mayotte, où la moitié de la population vit dans des habitations illégales. Les conséquences de l’expulsion de 5 000 personnes pourraient être dévastatrices pour les familles concernées et pour la communauté en général.

 

Il est important de souligner que la plupart de ces expulsés sont des travailleurs immigrés qui ont fui la pauvreté et la violence dans leur pays d’origine, à la recherche d’une vie meilleure pour eux-mêmes et leur famille. Le régime actuel du président Azali Assoumani pousse plusieurs comoriens à fuir les Comores. Le chômage, la répression, le manque de justice et les assassinats poussent les jeunes à quitter les Comores. 

 

Les associations de défense des droits de l’homme ont dénoncé cette action, qui viole les droits fondamentaux des personnes concernées. Au lieu de les expulser, il serait plus utile de régulariser leur situation et de les aider à s’intégrer dans la société française.

 

*Il ne faut pas oublier que Mayotte est une île comorienne sous administration française. Les mahorais partagent la même langue, la même culture, la même religion et la même histoire que les autres Iles comoriennes.

 

En fin de compte, cette action risque de provoquer plus de problèmes qu’elle n’en résout. Elle ne devrait pas être entreprise sans une réelle réflexion sur les conséquences à court et à long terme. La France doit travailler avec les Comores et d’autres partenaires internationaux pour trouver des solutions durables aux problèmes d’immigration et de développement dans la région.

Misam

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