Avec une communauté estimée à 500 000 Comoriens vivant en France, la diaspora comorienne représente une véritable force — humaine, économique et sociale. Pourtant, chaque année, elle est confrontée aux mêmes galères : vols retardés ou annulés, billets hors de prix, bagages perdus, manque de respect, et un choix de compagnies limité qui laisse trop souvent les passagers comoriens à la merci d’un service défaillant.
Mais une question simple mérite d’être posée :
Et si la diaspora comorienne s’organisait pour acheter son propre avion ?
Un Boeing 737-800, l’un des modèles les plus utilisés dans le monde, coûte environ 90 millions d’euros neuf, ou entre 8 à 25 millions d’euros d’occasion. Un rêve inaccessible ? Pas si l’on réfléchit collectivement.
Faisons un calcul très réaliste :
Si seulement 100 000 Comoriens (un cinquième de la diaspora en France) contribuaient chacun à hauteur de 100 euros, cela représenterait 10 millions d’euros. De quoi acheter un avion d’occasion fiable, capable d’assurer des liaisons régulières entre l’Europe, l’Afrique de l’Est et les Comores.
L’argent existe, mais il manque l’organisation
Quand on voit les sommes colossales dépensées chaque année dans les grands mariages aux Comores, où des familles investissent parfois des dizaines de milliers d’euros pour une seule cérémonie, on comprend que l’argent n’a jamais été le problème de la diaspora comorienne.
Ce qui manque, c’est l’organisation, la vision collective et une structure digne de ce nom.
Pourquoi ne pas imaginer la création d’une société aérienne, dont la diaspora serait le premier investisseur ? Une entreprise sérieuse, ouverte à la fois aux Comoriens de l’extérieur et à des investisseurs étrangers, avec une gouvernance transparente, des objectifs clairs, et un service centré sur la qualité et la dignité des passagers comoriens.
Des compétences déjà là
La diaspora comorienne regorge de talents :
Des pilotes formés dans les meilleures écoles
Des ingénieurs aéronautiques et mécaniciens certifiés.
Des gestionnaires, comptables, juristes, communicants, logisticiens
Et une jeunesse motivée, capable de gérer un projet aussi ambitieux qu’une compagnie aérienne.
Même avec un seul avion pour commencer, le projet serait économiquement viable, tant la demande est forte. Ce ne serait pas seulement une solution pratique — ce serait un symbole de fierté et d’indépendance pour les Comoriens, capables de créer leur propre outil de mobilité internationale.
Ce n’est pas un rêve. C’est un choix collectif.
Les Comoriens ne manquent pas d’argent. Ils manquent d’organisation.
La diaspora a les moyens, les compétences et l’énergie pour changer les règles du jeu. Il ne s’agit pas de rêver, mais d’agir avec intelligence, ambition et solidarité.
IBM


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