
L’affaire Bashar prend une ampleur inédite aux Comores. Selon les dernières informations communiquées ce mardi 28 mai, plusieurs figures influentes de la sphère politique, policière et diplomatique sont désormais dans le viseur de la justice, soupçonnées d’avoir collaboré avec Abdousalam Ibrahim Mpingo, alias Bashar, actuellement détenu pour de multiples chefs d’accusation liés à la diffamation, à l’injure publique, au chantage et à la dénonciation calomnieuse.
Parmi les personnes directement mises en cause, l’ancien ministre Ali Ibouroi a été placé en détention provisoire. Le commissaire Tadjidine, de la Police nationale, fait quant à lui l’objet d’un mandat de dépôt, tandis que le capitaine Rafik est maintenu en garde à vue. Ils sont soupçonnés d’avoir transmis à Bashar des informations sensibles utilisées pour insulter ou calomnier des membres du gouvernement et d’autres personnalités publiques.
Les noms évoqués dans cette enquête illustrent l’ampleur du réseau présumé : Ahmed Youssouf, Ahamada M’madi Bolero, Ali Abdou, Nasser alias Bolt le Mze, Sagaf, Abdoulwahab Ali Wazir, Dr Said Omar (consul au Maroc), Hamada Fochowa, Toulaibi, Omar Mohamed (maire de Moroni), Dini Issihaka (Iconi), Bada, l’ambassadeur des Comores en Tanzanie, Ahamada Djanffar et Hamidou Mhoma (Grafica), sont tous cités pour avoir potentiellement assisté Bashar en lui fournissant des informations à caractère injurieux ou un soutien financier.
Les faits visés par la justice sont prévus et réprimés par les articles 179, 356, 234, 284, 182, 238, 239 et 497 du Code pénal. Le parquet requiert l’ouverture d’une instruction contre l’ensemble des coauteurs et complices, ainsi que l’émission de mandats de dépôt, d’amener ou d’arrêt.
L’enquête progresse, et la justice entend aller au bout pour faire toute la lumière sur ce réseau tentaculaire d’influence et de diffamation.
IBM
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