
Le passage du cyclone Chido sur Mayotte a laissé derrière lui un débat diplomatique brûlant. La décision du roi du Maroc, Mohammed VI, de présenter ses condoléances à la France, sans mentionner les Comores, a choqué une grande partie des citoyens comoriens. Pour beaucoup, ce geste symbolique a été perçu comme un désaveu de la souveraineté des Comores sur Mayotte, exacerbant les tensions sur un sujet déjà sensible.
Face à cette controverse, l’ambassadeur du Maroc en Union des Comores a rencontré hier le ministre comorien des Affaires étrangères par intérim, Mahamoud Fakridine, à Moroni. Lors d’un point de presse, il a réaffirmé l’engagement du Maroc à soutenir l’intégrité territoriale et la souveraineté des Comores. « La position du Maroc est claire et constante : nous respectons les frontières et la souveraineté des Comores », a-t-il déclaré, tout en insistant sur les liens historiques d’amitié et de coopération entre les deux nations.
Ces propos visaient à apaiser les critiques, tout en rappelant l’importance des relations bilatérales entre Rabat et Moroni. L’ambassadeur a mis en avant la collaboration entre les deux pays dans des secteurs clés tels que l’éducation, la santé, et le développement économique, tout en soulignant leur coordination au sein des instances internationales.
Cependant, pour de nombreux observateurs comoriens, cette déclaration ne suffit pas à dissiper le malaise. Le message royal à la France, interprété comme un soutien implicite à sa gestion de Mayotte, reste une offense pour les patriotes comoriens, qui exigent une position plus explicite en faveur de leur souveraineté.
Misbah Said
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