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Comores : Une accélération inquiétante du calendrier électoral.

Le président des Comores, Azali Assoumani, est soupçonné de préparer un nouveau coup d’État électoral après celui de Mars 2019, et cela passe entre autre par une modification du calendrier électoral. Notons que la plupart des membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) sont des proches d’Assoumani, ce qui renforce ces soupçons, cela s’ajoute à la modification du code électoral qui a resserré les conditions d’éligibilité pour être candidat.

Il est prévu que la campagne électorale débute en décembre, une première dans l’histoire du pays. Cette précipitation est en contradiction avec la volonté affichée par le président d’établir un dialogue avec l’opposition en vue d’élections apaisées.

La question se pose alors : pourquoi accélérer le processus électoral en l’absence de consensus ? Ne serait-il pas plus judicieux de maintenir le calendrier initial ou de le prolonger, offrant ainsi plus de temps pour parvenir à un accord sur l’organisation des élections ?

Il semble que ce changement soit une manœuvre pour prendre l’opposition de court et restreindre le temps pour le dépôt des candidatures et de préparation pour la campagne électorale. Cette tactique rappelle celle de 2019, et c’est l’attitude résignée de la population face à cette situation qui est le plus inquiétante. Les Comoriens semblent fatalistes face à ces manipulations du pouvoir en place, créant ainsi un climat de passivité qui profite à Assoumani et son gouvernement.

ANTUF chaharane

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