
Le Fonds monétaire international (FMI) met en garde contre l’accumulation inquiétante des arriérés de dette tant internes qu’externes de l’État comorien, soulignant des retards de paiement qui pourraient avoir des répercussions graves non seulement sur l’économie mais aussi sur le quotidien des citoyens comoriens.
Le non-paiement continu des dettes expose le pays à des risques significatifs sur les marchés financiers internationaux. En effet, une mauvaise réputation en matière de paiement peut entraîner une hausse des taux d’intérêt sur les emprunts futurs, augmentant ainsi le coût global de financement de l’État. Cette situation pourrait limiter la capacité du gouvernement à financer des projets essentiels et à répondre aux besoins de base de la population.
Le retard dans le règlement des dettes a des implications directes pour les citoyens comoriens. Les retards de paiement pour les transferts et les investissements, par exemple, peuvent entraîner une réduction des services publics tels que la santé et l’éducation. Cela se traduit par des hôpitaux sous-financés, des écoles en manque de ressources, et une dégradation générale des infrastructures publiques essentielles.
L’incapacité à gérer efficacement la dette et à maintenir les paiements peut conduire à une instabilité économique accrue. Cette instabilité peut déclencher une inflation, augmenter le chômage et réduire le pouvoir d’achat des ménages, exacerbant ainsi la pauvreté et les inégalités sociales. En outre, une crise de la dette prolongée peut dissuader les investissements étrangers, essentiels pour le développement économique du pays.
Malgré ces défis, le gouvernement des Comores, avec le soutien du FMI, s’efforce d’améliorer la gestion de la dette. Les autorités ont commencé à mettre en place une base centralisée pour les données de la dette et améliorent les outils de gestion grâce à l’appui de la Banque africaine de développement. Ces mesures visent à renforcer la transparence et l’efficacité dans la gestion des finances publiques.
Le FMI encourage vivement les autorités comoriennes à poursuivre leurs efforts pour apurer les arriérés et prévenir l’accumulation future, afin d’éviter les conséquences désastreuses d’une crise de la dette sur la stabilité économique et sociale du pays. Il est crucial que ces efforts soient soutenus par des politiques rigoureuses et une gestion prudente pour assurer une croissance durable et une amélioration du bien-être de tous les Comoriens.
la résolution rapide des arriérés de la dette est impérative non seulement pour maintenir la crédibilité financière de l’État comorien mais aussi pour protéger et améliorer la qualité de vie de ses citoyens.
ANTUF Chaharane
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