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Après Madagascar, la colère gronde aussi aux Comores, deux activistes arrêtés à la veille d’une manifestation

Deux jeunes militants, Laurent Désiré et Ahmed Hachim, ont été arrêtés ce jeudi à Moroni. Ils faisaient partie du mouvement Rilemewa, qui appelait les Comoriens à se rassembler ce vendredi 17 octobre à la place de l’Indépendance pour protester contre la vie chère, les coupures d’électricité et d’eau, le chômage et le manque de liberté d’expression.

Cette arrestation montre une fois de plus la volonté du gouvernement de faire taire toute contestation. Au lieu d’écouter les difficultés de la population, les autorités préfèrent menacer et intimider ceux qui osent parler. Pourtant, le mouvement Rilemewa avait insisté sur le caractère pacifique de la manifestation, appelant simplement à exprimer la colère du peuple face à la situation du pays.

Cette scène rappelle ce qui se passe actuellement à Madagascar, où la jeunesse, surnommée la “Gen Z”, descend massivement dans la rue pour dire stop aux coupures, au chômage et à la mauvaise gouvernance. Là-bas, la voix des jeunes a fini par être entendue, même si le pays traverse encore une période instable.

Aux Comores, le même sentiment de ras-le-bol grandit. Beaucoup de jeunes se reconnaissent dans le courage de la Gen Z malgache. Mais ici, le pouvoir semble vouloir étouffer dans l’œuf toute forme de mobilisation, craignant qu’un mouvement populaire ne prenne de l’ampleur.

Malgré la peur et les menaces, des citoyens disent vouloir se rendre à la place de l’Indépendance ce vendredi pour réclamer le respect de leurs droits. “Nous n’avons plus rien à perdre”, confie un jeune habitant de Moroni. Dans un pays où la lumière et l’eau manquent chaque jour, le peuple comorien, lui aussi, cherche à se faire entendre.

Mzé Mbaba

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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