
Sous un soleil éclatant et dans une ambiance de fête nationale, la plage de Malé a connu une transformation inédite. À l’occasion de la célébration de l’indépendance des Comores, la Banque mondiale a lancé une opération de nettoyage de cette plage emblématique, geste fort en faveur de la communauté et symbole d’un engagement pour la préservation de l’environnement.
« Elle était dans un état un peu délabré, surtout en termes de déchets plastiques et ménagers », a souligné Boubacar-Sid Barry, représentant de la Banque mondiale, lors de l’événement. L’initiative vise à offrir un « cadeau de l’indépendance » aux habitants de Malé, en redonnant à leur plage toute sa splendeur.
Après 50 ans d’indépendance, le pays n’est vraiment pas capable de faire ça tout seul. Cette opération révèle, en creux, les limites des capacités locales en matière de gestion environnementale et d’aménagement du territoire. Une dépendance persistante à l’aide internationale qui interroge.
Ce geste s’inscrit dans une stratégie plus large de la Banque mondiale, qui voit dans les zones côtières comoriennes un fort potentiel économique. Le projet d’interconnectivité récemment lancé en est un exemple : il vise à désenclaver certaines régions et à améliorer les infrastructures, notamment pour renforcer le tourisme.
« Cette plage est magnifique… On s’est dit : faisons ce geste-là pour lui redonner sa beauté », a expliqué M. Barry, en évoquant également les projets à venir comme le FSRP et le soutien à l’économie bleue. Selon lui, les plages comoriennes, véritables joyaux naturels, doivent être entretenues et valorisées.
Ce nettoyage symbolique n’est qu’un début, mais il rappelle une évidence : sans une volonté politique forte et une gestion autonome, le développement durable des Comores restera tributaire des bonnes intentions des bailleurs internationaux.
IBM
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