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À qui profite les problèmes de distribution d’eau aux Comores ? Les sociétés privées qui se sont enrichies depuis une dizaine d’années dans la livraison d’eau?

 

Depuis plus de six semaines, la capitale comorienne, Moroni, est confrontée à une grave pénurie d’eau. La Société Nationale de l’Eau des Comores (SONEDE) avait promis un retour à la normale dans certains quartiers, mais la situation reste inchangée. Selon l’entreprise publique, un moteur essentiel à la distribution d’eau serait en panne, expliquant l’absence d’approvisionnement.

Pendant ce temps, un marché parallèle de distribution d’eau par camions-citernes ne cesse de prospérer. Depuis une dizaine d’années, face aux défaillances du réseau public, des entreprises privées se sont spécialisées dans la livraison d’eau aux foyers comoriens. Ces sociétés se font payer au prix fort : un mètre cube d’eau livré peut coûter jusqu’à 12 euros, ce qui représente une charge importante pour les ménages déjà en difficulté.

Face à cette crise, le gouvernement a tenté de réagir en allouant 59 millions de francs comoriens (environ 119 718 euros) pour financer des solutions temporaires, notamment la distribution d’eau par camions-citernes. Pourtant, malgré ces annonces, la population continue de souffrir et de dépendre des services privés pour accéder à l’eau potable.

Cette situation soulève une question essentielle : à qui profite réellement cette crise ? Est-il possible que la persistance des pénuries d’eau serve les intérêts des entreprises privées qui livrent l’eau aux citoyens ? En effet, ces sociétés réalisent d’importants bénéfices grâce à cette dépendance forcée de la population à leur service.

Le manque d’eau à Moroni ne semble pas seulement être un problème d’infrastructure. Derrière cette crise, certains acteurs économiques tirent profit de la situation, tandis que la population, elle, continue de subir et de payer le prix fort. La question reste donc en suspens : pourquoi les pénuries d’eau aux Comores perdurent-elles depuis tant d’années ? Est-ce uniquement un problème technique ou bien un système qui favorise ceux qui en tirent des bénéfices ?

ANTUF Chaharane 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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