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Vers une refondation de l’école comorienne ?

Depuis le 15 juin, l’éducation est au cœur d’une vaste concertation nationale, placée sous l’égide du président Azali Assoumani. Cette initiative, saluée pour son ambition, mobilise aussi bien des experts que des citoyens ordinaires, tous invités à imaginer l’école comorienne de demain. À travers les trois îles, la participation a été jugée encourageante par le comité d’organisation.

Kazouine Souef, chargé de communication des assises, s’est réjoui de l’ampleur de la consultation populaire : « La population s’est exprimée librement, avec des propositions issues de tous les milieux sociaux », a-t-il affirmé. Bénévolat généralisé, infrastructures vétustes, disparités entre enseignement public et privé… Les constats sont largement partagés, malgré quelques différences insulaires : à Ngazidja, la majorité des élèves sont scolarisés dans le privé, contrairement à Ndzuani et Mwali où le public prédomine.

Neuf groupes thématiques, chacun composé de quatre membres dont un expert, sont à pied d’œuvre pour analyser les données recueillies. Leur tâche consiste à revoir les textes juridiques et à formuler une synthèse des propositions en vue des assises nationales prévues du 30 juin au 2 juillet. En tout, près de 90 personnes sont mobilisées, depuis le début des travaux préparatoires le 29 mai.

Mais cette dynamique est ternie par certaines inquiétudes. Le temps imparti à la préparation est jugé trop court par plusieurs acteurs. Un administrateur de l’Université des Comores, qui a préféré garder l’anonymat, alerte : « Si cette initiative ne débouche pas sur des réformes concrètes, ce sera un nouvel échec pour l’école comorienne. »

L’attente est donc immense. Reste à savoir si cette mobilisation sans précédent débouchera sur une transformation réelle du système éducatif.

IBM

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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