Sous un soleil éclatant et dans une ambiance mêlant chants, rires et détermination, plusieurs centaines de personnes ont pris part, samedi 22 novembre, à une grande marche de sensibilisation organisée à l’occasion de la Journée mondiale du diabète. Un rendez-vous devenu incontournable dans le pays, où la prévention et la promotion du bien-être prennent une place croissante face à l’augmentation des maladies non transmissibles.
Partant du Palais du peuple pour rejoindre l’ancien siège du Conseil de l’île, les participants — hommes, femmes, enfants, sportifs et membres d’associations — ont avancé d’un même pas, arborant des tee-shirts rouges portant le slogan : « Marche, exprime et libère-toi ! Diabète et bien-être ». Tout au long du trajet, des bénévoles distribuaient de l’eau pour soutenir les marcheurs, porteurs d’un message clair : la prévention passe avant tout par le mouvement.
À l’arrivée, les associations ont affiché leurs pancartes, témoignant de l’engagement collectif autour de la santé publique. L’Association de lutte contre la malnutrition, Eboly Magic Girl mobilisée contre l’endométriose, ou encore le Club des amis unis pour le sport et le bien-être ont rappelé la diversité des combats menés dans le pays.
Dans son intervention, la représentante de l’OMS, Triphonie Nkurunziza, a alerté sur la progression alarmante du diabète en Afrique, liée au surpoids et au manque d’accès aux soins préventifs. Elle rappelle l’existence d’une « fenêtre de 15 ans » pour agir et éviter une explosion des cas graves.
Représentant le ministre de la Santé, le ministre premier Aboubacar Said Anli a souligné que « 10 % des Comoriens vivent avec un diabète », appelant à changer les habitudes : plus d’activité physique, davantage de fruits, et un dépistage régulier. Il a annoncé une grande journée de dépistage le 28 novembre à Sambakuni.
La matinée s’est conclue par une séance de fitness collectif, où malgré la fatigue et la chaleur, l’enthousiasme ne faiblissait pas. « Je profite aujourd’hui, je ne sais pas si demain j’aurai le courage, mais je sais que c’est bon pour moi », confiait un participant, sourire aux lèvres.
IBM


Réagissez à cet article