
Aux Comores, le climat social continue de se détériorer dans le secteur public. Après l’aéroport de Moroni, c’est désormais la Poste des Comores qui fait face à une vague de licenciements massifs. Trente-cinq employés, dont cinq à Mohéli – parmi eux deux femmes – viennent d’être remerciés sans la moindre indemnisation.
Cette décision, jugée soudaine et injuste par les concernés, fait suite à la scission de l’ancienne Société nationale des postes et services financiers (SNPSF) en deux entités : la Banque postale des Comores (BPC) et la Poste des Comores. Une réorganisation censée moderniser le secteur, mais qui, sur le terrain, laisse des familles entières dans l’incertitude.
Parmi les licenciés figurent de jeunes agents récemment recrutés, transférés d’office vers la nouvelle structure postale. Quelques semaines seulement après cette mutation, ils ont reçu une lettre de la direction leur annonçant la fin de leur contrat — sans préavis, ni explication claire.
« Nous avons servi avec engagement et espéré une stabilité professionnelle, mais on nous a simplement remerciés sans explication ni compensation », déplore un ancien employé sous couvert d’anonymat.
Ces licenciements mettent en lumière les difficultés de gestion et la fragilité du dialogue social dans les entreprises publiques comoriennes. Beaucoup dénoncent un manque total de concertation et une absence de mesures d’accompagnement pour les salariés touchés.
La direction de la Poste, de son côté, se retranche derrière la réorganisation en cours pour justifier ses décisions.
IBM
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