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Salmata Tabibou :Un atelier « bien-être » pour rompre les solitudes

En balayant du regard la salle municipale de Saint-Pol-sur-Mer où plus d’une quarantaine de personnes sont réunies pour un atelier « bien-être » à l’initiative d’Imani, l’association qu’elle a fondée, Salmata Tabibou doit mesurer le chemin parcouru depuis son arrivée en métropole. Lorsqu’elle s’installe à Dunkerque en 1975, dans

le sillage de son mari recruté chez Usinor (aujourd’hui Arcelor-Mittal), elle ne connaît personne et parle un peu créole, un peu malgache, un peu français.

Après avoir grandi sous le soleil de l’Océan Indien (les Comores, Madagasacar puis La Réunion), les premiers hivers dans le Nord « ont été très durs », se souvient-elle. Un après-midi de Noël, alors que son mari travaille à l’usine, Salmata Tabibou cuisine des spécialités et sort en offrir à ses voisins. « Ils étaient très étonnés et m’ont fermé la porte au nez, raconte-t-elle. Ça m’a fait mal au cœur. Je me suis demandé dans quel pays j’étais tombée, j’étais perdue. La voisine d’en face m’a ouvert la porte mais elle m’a ensuite demandé combien elle me devait… » Depuis, la voisine est devenue une amie et même « un membre de la famille ».

En 1999, avec d’autres femmes originaires des Comores, elle crée l’association Imani. On y pratique la cuisine, la couture (elle est couturière de métier), la broderie, la calligraphie orientale. Mais Salmata Tabibou en est convaincue : « il ne faut pas s’enfermer et rester communautaire ».  Elle choisit d’ouvrir l’association à qui veut. Imani compte aujourd’hui 80 adhérents, en majorité des femmes qui rompent ainsi leur isolement. Trois hommes viennent également aux ateliers couture pour faire leurs ourlets de pantalon par exemple.

L’intégration, Salmata Tabibou l’a poussée jusqu’à la politique, elle est aujourd’hui conseillère municipale (non encartée) dans sa ville. Lorsqu’on lui parle du score du Front national à Saint-Pol-sur-Mer, l’élue a l’air soudainement embarrassée et se montre prudente. « Je ne juge personne, dit-elle. Dans l’association, on ne parle pas de religion ni de politique. »

Source: dunkerque.blog.lemonde

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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