
Dans un tournant surprenant dans la campagne électorale des Comores, Mohamed Daoud Kiki, le candidat du parti Orange, a fait une révélation choquante. Il a accusé le parti au pouvoir de manipuler les listes d’électeurs, présentant des preuves saisissantes devant les médias.
Lors d’une interview qui a eu lieu ce matin à la cour constitutionnelle, Daoud a dévoilé une enveloppe contenant des listes d’électeurs officielles. Ces documents, comprenant des noms, prénoms, photos et autres informations personnelles, auraient été découverts dans un bureau de campagne du parti au pouvoir, situé dans la région de Mboiku sur l’île de la Grande Comore.
Cette découverte met en lumière des pratiques potentiellement frauduleuses et soulève des questions graves sur l’intégrité du processus électoral dans le pays. Daoud a annoncé qu’il apporterait ces listes à la cour constitutionnelle comme preuves de ses allégations. Il a également indiqué son intention de se rendre au ministère de l’Intérieur pour enquêter sur la manière dont ces listes ont été obtenues et distribuées.
Cet incident intervient dans un contexte déjà tendu, où les candidats à l’élection présidentielle, ceux de l’opposition, se sont récemment accordés sur un consensus concernant la non-utilisation des procurations dans les votes de 2024. Muigni Baraka, un autre candidat de premier plan, avait auparavant souligné l’importance de ce consensus pour assurer une élection juste et transparente.
La révélation de Daoud ajoute une couche supplémentaire de complexité à la situation politique déjà chargée des Comores. Elle jette un doute sur la fiabilité du processus électoral et met en évidence la nécessité d’une surveillance accrue pour garantir des élections libres et équitables.
ANTUF Chaharane
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