
Dimanche 2 mars, les Comoriens ont entamé le mois sacré du Ramadan dans un climat économique difficile. À Mohéli, la pénurie de carburant, de gaz, de pétrole et même de sel complique le quotidien des habitants. Une situation exacerbée par des problèmes de transport maritime qui retardent l’approvisionnement de l’île.
Selon Attoumane Hamada, directeur régional de la société des hydrocarbures, il ne s’agit pas d’une rupture de stock à l’échelle nationale mais d’un problème logistique. « Nous sommes en période de marée basse et le navire n’a pas pu flotter », explique-t-il, assurant un retour à la normale d’ici le lundi 3 mars.
En attendant, la population n’a d’autre choix que de se tourner vers le marché noir, où les prix s’envolent. Le litre d’essence se négocie à 1 000 francs comoriens (FC) et avait même atteint 2 000 FC lors des récentes intempéries. Ce carburant, acheminé clandestinement depuis Ndzouani, devient un luxe. « Sans essence, tout devient plus cher. Les pêcheurs ne peuvent plus sortir, et les produits alimentaires se raréfient », déplore Afandé, commerçant à Fomboni.
Le gaz domestique et le pétrole lampant sont aussi en rupture, poussant de nombreuses familles à utiliser du charbon de bois, lui-même de plus en plus coûteux. « Comment allons-nous préparer nos repas pendant le Ramadan ? », s’interroge Mariama, une mère de famille.
L’inflation touche également les denrées alimentaires. L’oignon, l’huile et la farine ont vu leurs prix grimper, tandis que le sel est introuvable.
IBM
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