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Premier dans le monde : aux Comores, il faut une autorisation du chef du village pour inviter quelqu’un chez soi

 

Un communiqué émanant du ministère de l’Intérieur, relayé par la préfecture de Djando à Mwali et le village de Siry-Ziroudani, suscite de vives réactions aux Comores. Selon ce texte daté du 13 août 2021, toute personne souhaitant héberger un(e) invité(e), qu’il soit national ou étranger, doit désormais en informer le chef du village et présenter des pièces d’identité.

Des règles inédites imposées aux habitants

Le communiqué précise qu’il est « strictement interdit » d’héberger un(e) étranger(e) national(e) sans l’avis préalable du chef du village. L’hôte et l’hébergé doivent présenter leurs cartes d’identité respectives.

Pour les étrangers internationaux, les obligations sont encore plus strictes : l’hébergeur doit présenter sa carte nationale d’identité, tandis que l’invité doit fournir son passeport et son titre de séjour.

Liberté individuelle ou sécurité publique ?

Officiellement, cette mesure vise à renforcer la sécurité des biens et des personnes dans le village. Mais sur les réseaux sociaux et dans les discussions populaires, de nombreux Comoriens dénoncent une dérive liberticide.

« C’est une intrusion dans la vie privée des gens. Inviter quelqu’un chez soi devrait relever de la liberté individuelle, pas d’une autorisation administrative », estime un habitant de l’île.

Une décision qui divise

Si certains comprennent la volonté des autorités de lutter contre l’insécurité et les séjours illégaux, d’autres y voient une mesure disproportionnée et inédite. « On est peut-être le seul pays au monde où il faut l’autorisation du chef du village pour recevoir un ami ou un membre de sa famille », ironise un internaute.

Vers un débat national ?

Cette décision locale pose une question plus large : jusqu’où l’État peut-il aller pour encadrer la vie privée des citoyens au nom de la sécurité collective ?

Alors que le pays fait face à de nombreux défis sociaux et économiques, ce type de communiqué pourrait ouvrir un débat national sur l’équilibre entre libertés individuelles et contrôle administratif.

Said Hassan Oumouri

 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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