Depuis février, les Comoriens font face à une crise énergétique sans précédent, mettant à mal l’économie déjà fragile du pays et plongeant la population dans l’obscurité. La promesse gouvernementale de débloquer 4 milliards de francs pour l’achat de moteurs et de pièces de rechange semble s’être évanouie dans l’air, laissant la nation dans le noir.
Malgré l’annonce des fonds, les pièces de révision tant attendues ne sont toujours pas arrivées. Les centrales, privées des pièces nécessaires, sont paralysées, provoquant des coupures intensives à travers l’île. Ce scénario désastreux est d’autant plus alarmant parce que depuis la fin du ramadan, le directeur général n’a pas respecté ses paroles.
Les responsables de la Sonelec semblent impuissants face à la situation. Malgré les promesses répétées de livraison imminente, les pièces manquantes demeurent introuvables. Les déclarations du directeur, Mohamed Djonaid, évoquant des problèmes techniques de transport, ne convainquent plus personne. Les excuses usées sur le retard du fournisseur ne suffisent plus à dissimuler l’incompétence manifeste de la direction.
L’absence de transparence et de responsabilité est choquante. Les 2 milliards destinés aux pièces de révision semblent s’être évaporés dans la nature, sans que personne ne puisse en rendre compte. Même les emprunts massifs contractés par la société en 2022 n’ont pas permis de résoudre ce problème persistant.
Les conséquences de cette crise énergétique sont désastreuses. Les entreprises luttent pour maintenir leurs activités, les foyers sont plongés dans l’incertitude et l’instabilité règne dans tous les secteurs de la société. Il est grand temps que les autorités prennent des mesures concrètes pour résoudre cette crise et rendre des comptes aux citoyens.
Comment peut-on parler d’émergence sans électricité ? Comment peut-on accueillir les jeux de l’océan indien sans électricité ?
Soibah Saïd
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