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Partenariat économique : l’Arabie Saoudite et le gouvernement Azali veulent passer à la vitesse supérieure

 

Une délégation officielle saoudienne, dirigée par le vice-ministre des Affaires économiques internationales, Tarabozni Rakan Waddah, est en visite aux Comores depuis ce mardi 5 août. À l’ordre du jour : redéfinir la nature de la coopération économique entre les deux pays, autrefois basée sur des dons, aujourd’hui envisagée comme un partenariat d’investissement stratégique.

Réunis mercredi matin à l’hôtel Itsandra, les représentants saoudiens ont échangé avec des autorités comoriennes (le ministre de l’Économie Moustoifa Hassane, le secrétaire général du gouvernement Nour El-Fath Azali) et les acteurs du secteur privé, dont le président de l’Union des Chambres de commerce Chamsoudine Ahmed.

Cette rencontre fait suite au mémorandum d’entente signé en novembre 2024 entre l’Arabie saoudite et l’Union des Comores, visant à renforcer leurs relations économiques. Mais cette fois, le ton a changé : plus question de se contenter de financements ponctuels. Il s’agit désormais de bâtir une stratégie commune d’investissement, de créer des liens commerciaux durables, et surtout, de corriger le recul du commerce bilatéral observé ces dernières années.

 « Il fut un temps où nos commerçants s’approvisionnaient en Arabie saoudite. Ce n’est plus le cas. Il est temps d’en comprendre les raisons et d’en tirer des solutions nouvelles », a déclaré le ministre de l’Économie.

En effet, malgré des réalisations notables financées par Riyad – comme la réhabilitation des routes Lingoni, Mutsamudu-Sima, Hahaya-Mitsamihuli ou la construction d’infrastructures sanitaires –, le lien commercial s’est affaibli. L’enjeu aujourd’hui est clair : transformer la relation d’aide en partenariat économique gagnant-gagnant, aligné sur le Plan Comores Émergent du président Azali Assoumani.

Le Royaume saoudien, de son côté, semble déterminé à explorer les opportunités. Albaseer Ibrahim Abdoullah, directeur exécutif des relations Afrique-Arabie Saoudite, a salué l’initiative, évoquant une possible « ouverture d’un dialogue constructif » autour d’investissements mutuellement bénéfiques.

Les Comores ne manquent pas d’arguments. Situé à la croisée des chemins entre l’Afrique, le monde arabe et l’Asie, l’archipel est désormais membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), de la Zone arabe de libre-échange (GAFTA) et de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). En d’autres termes, les Comores ont les cartes en main pour devenir une plateforme stratégique d’accès aux marchés régionaux et internationaux.

Mais pour cela, il faudra plus que des discours. Il faudra des réformes, une vraie politique industrielle, et une volonté claire d’attirer les capitaux sans brader la souveraineté économique.

ANTUF Chaharane

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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