Le journaliste et directeur de FCBK FM Comores, Oubeidillah Mchangama, a poussé ce lundi matin un coup de gueule remarqué sur les réseaux sociaux, appelant les Comoriens à ne pas avoir une conception « à géométrie variable » de l’État de droit.
« Beaucoup de Comoriens réclament un État de droit, mais quand un proche est accusé, on se transforme aussitôt en avocat, prêts à insulter les journalistes et à crier au complot », a-t-il écrit sur sa page Facebook. Avant de rappeler que « l’État de droit, ce n’est pas dire “Azali dégage”, c’est accepter que la justice s’applique à tous, même à ceux qu’on aime. »
Cette mise au point intervient alors qu’une controverse grandissante entoure l’avocat comorien Saïd Larifou, accusé par plusieurs sources de dérives graves dans l’exercice de ses activités entre l’Europe et les Comores.
Selon des éléments recueillis par Comores Infos et d’autres médias, Saïd Larifou ne figure sur aucun registre des barreaux français, et ne dispose d’aucune autorisation légale pour exercer le métier d’avocat en France. En outre, plusieurs témoignages de jeunes Comoriens affirment avoir versé de l’argent sur le compte personnel de Larifou ou de ses proches, et non sur un compte professionnel comme l’exige la déontologie du métier. Ces transferts seraient liés à des promesses d’aide à l’obtention de l’asile et de passage vers l’Europe et des problèmes de titres de séjour, ….
Pour Oubeid Mchangama, le débat dépasse la seule affaire Larifou : il s’agit d’un test pour la société comorienne. « Un État de droit, c’est accepter que la justice s’applique à tous, même à ceux qu’on aime », écrit-il encore, invitant ainsi les citoyens à laisser la justice faire son travail sans intimidation ni récupération politique.
Cette affaire, désormais relayée sur plusieurs plateformes médiatiques, relance le débat sur la responsabilité morale et professionnelle des figures publiques comoriennes et sur la nécessité de renforcer les contrôles liés à l’exercice du droit à l’étranger.
IBM


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