Aux Comores, la célébration du Nouvel An musulman, marquant l’entrée dans l’année 1447 de l’Hégire, a eu lieu cette année le jeudi 26 juin 2025, avec un jour férié national observé le vendredi 27 juin. Bien plus qu’un simple changement de date dans le calendrier islamique, cet événement revêt une importance spirituelle, sociale et culturelle majeure dans l’archipel.
Une cérémonie à la fois sobre et symbolique
Dans les quatre îles de l’Union, les mosquées se sont remplies de fidèles venus prier, méditer et remercier Dieu pour l’année écoulée. À Moroni, la capitale, une cérémonie officielle a été organisée en présence des autorités religieuses et politiques, notamment au Palais du Peuple. Des prières collectives, lectures coraniques et messages de paix ont rythmé cette soirée empreinte de solennité.
Le Président de la République a adressé ses vœux à la Nation, rappelant que ce début d’année est une occasion de renouveau moral, d’engagement pour la paix, la solidarité et la justice sociale.
Une tradition qui réunit la Nation
La date du 1er Muharram est toujours un moment fort pour resserrer les liens entre les générations, entre les îles, et entre les citoyens de l’intérieur et de la diaspora. Aux Comores, où l’Islam est au cœur de l’identité nationale, ce passage vers une nouvelle année est aussi l’occasion de transmettre des valeurs de foi, d’unité et de partage.
Beaucoup de familles profitent de cette période pour organiser des actions caritatives, distribuer des repas ou aider les plus démunis, conformément à l’esprit de solidarité recommandé durant le mois sacré de Muharram.
Une fête sans éclats, mais pleine de sens
Contrairement à d’autres fêtes religieuses, le Nouvel An musulman ne se manifeste pas par des festivités bruyantes. C’est au contraire un temps de recueillement, de bilan spirituel et de résolutions intimes. Le mois de Muharram est considéré comme l’un des plus sacrés de l’Islam, et le 10e jour, appelé ‘Ashûra, sera observé le 5 juillet 2025 par des jeûnes et des prières spécifiques.
Un rendez-vous avec notre histoire
Cette commémoration renvoie aussi à l’Hégire, l’exil du Prophète Muhammad (PSL) de La Mecque à Médine, acte fondateur de la communauté musulmane. En se souvenant de cet événement, les Comoriens sont invités à réaffirmer leurs engagements spirituels, sociaux et citoyens.
Le Nouvel An musulman n’est pas un simple rite du calendrier. Aux Comores, il est un rappel essentiel de nos racines, de notre foi commune, et des valeurs que nous devons continuer à incarner : paix, entraide, justice et fraternité. En ce début d’année 1447, les Comores ont une fois de plus démontré que la spiritualité peut être un socle d’unité nationale et de renouveau collectif.
ANTUF Chaharane


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